MC ALGER, ABDELKADER DRIF :

Au rythme où vont les choses, la prochaine saison sportive risque d'être décevante en termes de résultats. Des conflits de leadership sont l'unique motivation de l'actuel bureau dirigeant du MCA, sous l'ère d'un faible conseil d'administration qui vit dans l'ombre du coordinateur de la section, Omar Ghrib. Le doyen des clubs algériens connaît la grande faillite.
Le MCA est-il condamné à vivre des querelles et des problèmes conflictuels qui n'en finissent pas ' Y a-t-il un homme capable de mettre fin à cette spirale infernale dans laquelle tout un peuple, «celui du MCA», est pris en otage ' L'ancien président du Mouloudia d'Alger des années 70, Abdelkader Drif, sort de sa réserve et tire la sonnette d'alarme : «Le Mouloudia traverse une situation des plus difficiles. Et pour cause, le club connaît la grande faillite», dira M. Drif. L'ex-président du MCA juge la situation très tragique pour un monument national, emblème de la résistance durant la période coloniale. Notre interlocuteur appelle au changement. «Loungar est déterminé, malgré toutes les embûches qu'on dresse devant lui, à aller jusqu'au bout», assure M. Drif, avant d'enchaîner : «Il y a un protocole d'accord qui a été signé entre Loungar et les membres du conseil d'administration du Mouloudia. Il faut que ce protocole d'accord soit respecté pour que Loungar revienne.» Ce protocole d'accord comporte des revendications, dont la démission collective du conseil d'administration. L'autre exigence, c'est la signature par le commissaire aux comptes du bilan financier pour l'exercice 2011. En contrepartie, Loungar s'engage à racheter les dettes du club qui s'élèvent à 12,4 milliards de centimes. «Eddir a même préparé un chèque qu'il remettra le jour de la signature», dira Drif. En outre, il s'engage à construire un centre de formation à Zéralda. «Sincèrement il faut donner une chance à cet investisseur, la balle est maintenant dans le camp de Bouhraoua. C'est lui qui doit convaincre les membres de son conseil de se retirer pour sauver le MCA. 2012 est une année mémorable pour l'Algérie, c'est les 50 ans d'indépendance. Cette année devra être aussi l'année de la renaissance du MCA», a-t-il conclu.