Algérie

Mazel !



Mazel !
La vie des examens commence bientôt pour nos gentilles têtes brunes. Pour l'instant, les élèves sont en cours de révision. Enfin, parait-il, et ce d'après leurs mamans qui s'inquiètent de leur santé morale. Les pauvres ! ils sont souvent fatigués avant de commencer. Ils sont concentrés sur les devoirs, les écouteurs aux oreilles et l'esprit ailleurs…à rêvasser…de leurs prochaines sorties entre copains. Ils sont multifonctions. Toujours prêts à surfer sur la vague de l'espoir de leurs parents si crédules face à leurs enfants. Ils sont plus stressés que ces derniers. C'est comme si les épreuves leurs étaient destinées. Ils ont les mêmes symptômes que leurs chérubins. Mal au dos, mal à la tête, mal aux genoux, mal au…on ne va pas détailler toute l'anatomie de ces êtres si fragiles. Des êtres si imprévisibles. Avec tout cela, ils seraient capables de décrocher le sésame tant attendu. Par on ne sait quel miracle, ou par hasard. Les parents sont confiants. Ils jouent à la comparaison avec d'autres enfants de la famille qui ont eu leurs examens alors que l'implication au travail était quasi nulle. Si machin a réussi alors machine devrait passer l'épreuve aussi. Les mères prient tous les prophètes et autres sidi pourvu que le ciel soit clément avec elle. Elle promet une Sedka si son fils décroche son bac. L'histoire ne raconte pas ce qui se passerait dans le cas contraire. Personne ne veut y penser. En attendant, tout est fait pour alléger le quotidien du candidat. Jus de fruits, petites douceurs sucrées, calme et aucune contradiction… pourvu que le champion soit serein. On évite de poser trop de questions sur sa vraie préparation, celle qui consiste à étudier. On a peur d'affronter la brutalité des faits. Car en vrai, à part lézarder sur son lit, le gamin ne fait pas grand-chose. On ne veut pas prendre le risque de le brusquer dès fois qu'il nous soit reproché de l'avoir stressé à la veille de son passage à l'examen. Une chose est sûre, c'est que tout le monde en a marre d'attendre le verdict. Sauf lui, pour l'instant il profite du bénéfice du doute ambiant. Après tout, il pourrait l'avoir son diplôme. Profite, profite...il n'y aura pas deux chances comme celle-là.




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