"Mazal", la vidéo illustrant la misère de cinq familles à Oran

Le wali d'Oran a annoncé hier que pas moins de 6000 familles seront concernées par une opération de relogement dont le début est prévue en janvier 2016. L'occasion de rappeler que les vieilles bâtisses et les bidonvilles ne concernent pas uniquement la capitale et que ça se trouve dans presque toutes les villes du pays. Oran ne déroge pas à "la règle".L'opération annoncée par le wali devrait concerner une demeure, se trouvant exactement à l'adresse 7, rue Safri Mohamed, dans le quartier mythique de Sidi El Houari. Il s'agit d'une maison regroupant cinq familles comme le relate Meriem Touimer dans une vidéo mise en ligne le 21 octobre dernier. Photographe de formation, la jeune femme, contactée par Liberte-algerie.com, se présente en tant qu'artiste visule » a réalisé une vidéo dans laquelle elle montre les difficiles conditions de vie dans lesquelles surivent ces familles. L'artiste est d'autant concernée puisqu'il s'agit de la maison de ses grands parents. « je suis sur Alger et en septembre dernier je sis allé à oran pour rendre visite à ma famille j'ai décidé de faire ce travail dans l'espoir de faire changer les choses à mon niveau » explique-t-elle. Elle précisera que « ces familles demandent à être relogées depuis 2001 et à chaque fois les promesses ne sont pas tenues et j'ai voulu à travers cette vidéo, qui est d'ailleurs ma première, à montrer le désarroi dans lequel ces algériens vivent ». Dans le texte descriptif le travail de la jeune artiste, elle explique sa motivation: " Oran, Sid El Houari, 7 rue Safri Mohamed, ici la vie côtoie la mort, on sent le poids du temps qui passe et la présence humaine est étouffée par une absence assourdissante de responsabilité et d'humanité.Ce film est un cri de détresse raconté sous un air poétique, avec un réalisme brutal. Il retrace l'histoire de l'ancienne maison familiale de l'artiste qui est en ruine, et expose l'état critique des lieux et le danger permanent qui pèse sur ses habitants. C'est aussi, et surtout, l'histoire d'une attente, de l'attente désespérée du relogement..."La vidéo « fruit d'une tournage de deux jours et d'un travail d'un mois » précise Meriem Touimer, a été mise en ligne le 21 octobre dernier.Capture écran de la page facebook "Mazal"D'ailleurs, et dans l'espoir d'être « visible » le plus possible, l' "artiste visuel" a créée une page facebook qu'elle a intitulée avec le même titre que celui de la vidéo « Mazal » (Pas encore), une manière de dire que l'attente n'a que trop durer. Salim KOUDIL@SalimKoudil