Résumé : MMaya visite l'appartement de ses parents. Elle est vite séduite par le décor. Djamel lui certifie qu'il l'avait laissé tel qu'il était avant la fugue de sa femme. Maya est émue, elle sent que son père a souffert bien plus qu'elle ne le pensait.Il s'interrompt et son visage se creuse.
Maya vient se blottir contre lui.
-Je comprends fort bien ta souffrance, papa. Mais rien n'est terminé. La vie peut reprendre son cours comme auparavant.
Djamel hoche la tête d'un air déçu.
-Je ne sais pas, Maya. Ta mère a dû prendre de l'âge et changer de mentalité. À trop vivre à l'étranger, on n'est plus la même personne.
-Détrompe-toi, maman n'a pas du tout changé. Je sais qu'elle t'aime encore. Elle n'a jamais cessé de t'aimer. Tu peux me croire. Seuls les aléas de la vie vous ont séparés.
Djamel ne répondit pas. Il s'était replongé dans le passé. Ce passé qui l'a vu vivre heureux et insouciant, mais que la vie a terni par de faux pas.
Maya passe en revue tout le salon, puis ressort dans le grand couloir.
-Viens Maya. C'est par ici ta chambre.
Djamel ouvre délicatement la porte en bois clair qui dévoile un autre décor de rêve.
-Oh ! On dirait un jardin d'enfants.
Maya touche à tout. Son ancien petit lit recouvert d'une couette rose, le téléviseur, les jouets éparpillés çà et là à travers la chambre, les différents petits livres d'enfants et les CD déposés sur une table basse entourée de petites chaises cubiques.
Les larmes inondent son beau visage. Elle n'aurait jamais imaginé découvrir un tel lieu chez elle. Sa mère lui avait, certes, décrit tout ça, mais entre le récit et la réalité, il y avait un monde.
-Il y a même un manège dans le jardin que j'avais fait venir pour toi lors de ton quatrième anniversaire.
Maya avance vers la fenêtre et jette un coup d'?il dans le jardin illuminé, où trônait effectivement, sous un grand préau protecteur, un manège pour enfants.
-Oh papa ! Je ne sais quoi dire. J'aimerais tant vivre ici.
-Qu'est-ce qui t'en empêcherait, ma fille '
-Je ne sais pas encore.
Maman ne veut pas quitter sa maison paternelle pour le moment, d'autant plus que papy est bien malade.
-Ah ! Ton grand-père est
malade ' Je ne le savais pas. Pauvre homme. Plus brave que lui je n'en ai jamais rencontré.
-Il est âgé, et apparemment il n'en a plus pour longtemps. Tu comprends donc les réticences de maman. Au début, nous devions louer un appartement, mais la famille s'est y opposée.
-Louer un appartement alors que tu disposes de tout cet espace !
-Oui, pour moi le problème ne se serait pas posé. Mais maman...
Elle s'interrompt et Djamel hoche la tête, compréhensif.
-Je comprends. Mais je te promets d'arranger ça. Allez, viens, continuons la visite.
Maya allait de surprise en surprise. Djamel lui fait visiter les autres pièces, la cuisine bien équipée, la salle de bain en marbre, etc. Arrivé devant son ancienne chambre à coucher, il hésite un moment, puis ouvre la porte.
-Ici, je ressens bien plus la présence de ta maman. Elle a des goûts bien particuliers.
(À SUIVRE)
Y. H.
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Posté Le : 21/01/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yasmina HANANE
Source : www.liberte-algerie.com