Algérie

Mauvaise trésorerie pour le textile


Malgré une hausse de la demande en produits fabriqués, notamment pour le textile, l'activité industrielle du secteur des textiles et cuirs a poursuivi sa baisse, au cours du premier trimestre de l'année en cours.

   Selon l'APS, qui cite une enquête d'opinion réalisée par l'Office national des statistiques ONS, auprès des chefs d'entreprise, la demande en produits fabriqués a augmenté durant les trois premiers mois de l'année 2009, selon les chefs d'entreprise du secteur des textiles. Par contre, elle a diminué pour ceux des cuirs. L'enquête, qui porte sur le type et le rythme de l'activité industrielle et non pas sur les productions, révèle, par ailleurs, que les prix de vente ont augmenté pour les textiles et se sont stabilisés pour les cuirs. Concernant les commandes en textiles et en cuirs, plus de 50 % des chefs d'entreprise des textiles et moins de 40 % de ceux des cuirs touchés par l'enquête déclarent avoir satisfait toutes leurs commandes reçues.

   Les mêmes responsables ont assuré que des stocks de produits fabriqués subsistent au niveau de la plupart des entreprises des textiles et pour près de 42 % de ceux du cuirs. Selon la même enquête, le degré de satisfaction des commandes en matières premières reste inférieur à la demande exprimée pour près de 61 % des entreprises du secteur des textiles et égal à la demande pour l'ensemble du secteur des cuirs. En conséquence, plus de 46 % du potentiel de production des textiles a connu des ruptures de stocks, induisant des arrêts de travail, néanmoins inférieurs à 10 jours pour l'ensemble des concernés.  Selon  les  représentants des deux secteurs, l'approvisionnement en eau est suffisant.

   Par ailleurs, plus de 62 % du potentiel de production du secteur des cuirs et plus de 63 % de celui des textiles ont enregistré des pannes d'électricité causant des arrêts de travail inférieurs à 10 jours pour l'ensemble des entreprises qui ont répondu à l'enquête.

   L'ONS signale, d'autre part, qu'en raison des charges élevées, des allongements des délais de recouvrement des créances et du ralentissement de la demande, la trésorerie continue à être « mauvaise » pour les entreprises du textile. En conséquence, plus de 85 % de ces dernières ont recouru à des crédits bancaires dont plus de 66 % ont eu des difficultés à les obtenir. « En raison essentiellement de la vétusté des équipements, plus de             52 % du potentiel de production des textiles ont connu des pannes d'équipement, causant des arrêts de travail inférieurs à 13 jours », souligne l'enquête. Les responsables des entreprises ciblés ont, par ailleurs, affirmé que les effectifs ont encore baissé pour les deux secteurs. Près de 20 % des patrons d'entreprises des textiles et 17 % de ceux des cuirs déclarent avoir eu des difficultés à recruter des cadres et des agents de maîtrise. A ce titre, près de 91 % des chefs d'entreprise des cuirs déclarent pouvoir produire plus en embauchant du personnel. Plus de 7 % du potentiel de production des textiles a connu des arrêts de travail inférieurs à 12 jours pour raison de conflits sociaux.

    Pour les prochains mois, les industriels du textile prévoient une hausse de la production et de la demande avec une stabilité des prix et des effectifs, comme ils prévoient une bonne perspective de leur trésorerie. Les industriels des cuirs, quant à eux, prévoient également une hausse de la production, de la demande et des effectifs et une stabilité des prix de vente. Enfin, et selon l'étude de l'ONS, en général, l'activité industrielle des différents secteurs en Algérie a poursuivi, au premier trimestre 2009, sa progression entamée au 4ème trimestre 2008. Près de 65 % du potentiel de production du secteur public a utilisé ses capacités de production à plus de 75 %. Ces capacités sont utilisées à moins de 75 % par 73 % du potentiel de production du secteur privé dont près de 64 % à moins de 50 %, selon les résultats de l'enquête.


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