Algérie

Mauvais quart d'heure pour Mme Alliot-Marie à Ghaza



Mme Alliot-Marie a été conspuée par quelques dizaines de protestataires lui reprochant des propos qui lui ont été attribués abusivement sur le soldat israélien Gilad Shalit, enlevé en juin 2006. Sa visite de l’hôpital Al Qods à Ghaza a été perturbée par les manifestants, maintenus à l’extérieur par le service d’ordre, qui ont provoqué une cohue au milieu de laquelle la ministre est restée imperturbable. Une chaussure a été lancée en sa direction, mais elle l’a esquivée, selon des témoins. Auparavant, les mêmes protestataires avaient jeté des chaussures et des oeufs vers son véhicule lors de son arrivée au poste de sécurité du Hamas, qui contrôle la bande de Ghaza depuis juin 2007. «Il y a Gilad Shalit, mais aussi 7000 prisonniers palestiniens» dans les prisons israéliennes, pouvait-on lire sur l’une des banderoles des manifestants. Jets de chaussures et d’œufs… Par haut-parleur, un manifestant a dénoncé les propos attribués à tort par plusieurs médias, dont la radio israélienne, à Mme Alliot-Marie, mais tenus en fait par le père de Gilad Shalit, Noam Shalit, jeudi devant elle, qualifiant de «crime de guerre» la détention au secret du soldat, qui a également la nationalité française. Dans un communiqué jeudi, le Hamas a dénoncé «la déclaration partiale de la ministre française des Affaires étrangères décrivant l’enlèvement de Shalit comme un ‘‘crime de guerre’’». «Parmi les manifestants, il y avait des mères dont je peux comprendre la tristesse, mais d’autres avaient souvent d’autres visées. Il faut rester serein. Il y avait une trentaine, une cinquantaine de manifestants, ce n’était pas très grave», a déclaré la ministre après le premier incident. Dans un discours au Centre culturel français de Ghaza, elle a appelé Israël à lever complètement le blocus du territoire peuplé d’1,5 million d’habitants, dont 85% dépendent de l’aide internationale. «Le blocus de Ghaza engendre la pauvreté et nourrit la violence. Au nom des valeurs de liberté et de dignité que nous avons en partage, la France appelle Israël à y mettre fin», a-t-elle déclaré.    
 


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