A la mort de « La mère Binette », qui serait « la seule à mourir religieuse » selon certaines versions du récit de ce naufrage, un mausolée a été construit et les sept religieuses y ont été enterrées. Le mausolée, avec les sept tombes orientées vers La Mecque, existe toujours, malgré quelques prédations. Entre-temps, la mémoire des sept religieuses s’était déjà confondue avec l’histoire sociale et culturelle de la région, au point que des « ziaras » s’effectuaient jusqu’à une date récente à la tombe de « Yemmaa Binette ».
Un film a été produit raconte ce naufrage: Le Banel, coproduit par ENTV-Algérie et France 3 Méditerranée
D’une rive à l’autre de la Méditerranée
« Il suffit de tirer le fil parmi
ces mille et une histoires qui relient
une rive à l’autre de la Méditerranée.
Imma B’nêt semble être la figure d’un
conte, la construction d’une légende
pour ceux qui aiment être bercés par
le murmure des vagues et des récits
qui vous emportent chaque fois
au-delà de vous-même…
« Je te parle de mon ancêtre,
une Hollandaise. Une religieuse,
dit-on. Embarquée sur un bateau qui
a sombré au large de mon village,
Beni-Haoua, ça veut dire Fils d’Ève.
À l’ouest d’Alger, entre Cherchell et
Ténès. Elle et d’autres femmes sont
restées. On ne connaît pas
leurs noms de chrétiennes. Il y a
deux siècles. Elle, c’est Imma B’nêt.
Ça signifie la mère des filles.
Un de mes ancêtres l’a épousée.
Le caïd Mokrane. Dans la famille,
beaucoup ont les yeux bleus et
la peau claire. Au village aussi. Imma
B’nêt c’est une wali, une sainte. »
Par des tours et des détours, ce livre
raconte cette étonnante histoire
d’ancêtres hollandais et algériens.
Fragments de récits, échanges
épistolaires, documents retrouvés,
magnifiques calligraphies, sans
oublier des enregistrements
sonores, grâce à un reportage de
France Culture, et des photographies
lumineuses, composent un ensemble
polyphonique qui nous révèle
les différentes facettes
de cette histoire-légende.
Posté Le : 11/07/2023
Posté par : patrimoinealgerie