Algérie

Mauritanie: Les agriculteurs pris au piège de l'endettement


Les conditions pluviométriques ont été relativement bonnes dans presque toutes les régions de la Mauritanie en 2012. Les agriculteurs caressent donc l'espoir d'une bonne récolte.Ils ne peuvent cependant produire qu'une quantité maximale équivalente à cinq mois de besoins en céréales, même lors d'une bonne année, et la production de la plupart des petits agriculteurs est beaucoup plus modeste. Par ailleurs, nombre d'entre eux commencent l'année 2013 avec les dettes qu'ils ont accumulées après plusieurs décennies de crises cycliques. On estime qu'un tiers de la population de la Mauritanie 700 000 personnes - a souffert de la faim en 2012 (certaines études avancent un chiffre encore plus élevé et estiment qu'ils étaient près d'un million). En outre, 12 pour cent des enfants examinés souffraient de malnutrition sévère. Si la situation était bien pire l'an dernier que lors des années précédentes, la crise n'a cependant surpris personne. " Nous sommes confrontés à des crises chaque année en Mauritanie ", a dit Sidi Mohamed, directeur adjoint du Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA). " Même s'ils obtiennent une récolte convenable, les oiseaux et les insectes en mangeront une partie. Et les réserves ne permettront jamais de nourrir tout le monde jusqu'à la prochaine récolte ", a dit Sandrine Flament, directrice d'Action Contre la Faim (ACF-Espagne) dans la capitale, Nouakchott. " Dans la plupart des cas, on ne peut même pas parler de réserves, car les habitants n'en ont pas vraiment ", a-t-elle ajouté. Les Mauritaniens importent 70 % des céréales qu'ils consomment chaque année. En 2013, toutes les familles vulnérables ressentiront les effets de la crise de 2012, a-t-elle dit. " Le gros problème ici, c'est l'endettement ", a dit Oumar Kane, responsable de programmes pour l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). La FAO aide les agriculteurs à reconstituer leurs réserves en distribuant des semences et des outils aux familles vulnérables ".
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