Mauritanie : Condamnation de djihadistes à la prison

Ahmed Ould Elmoctar, dont le nom de guerre est Abou Al Qaswara, a été condamné à  une peine de cinq ans de prison assortie d'une amende de 1250 euros et d'une confiscation de ses biens. Il est accusé par le parquet d'appartenance à  la katiba (unité en arabe) Al Fourqane du chef de l'aile dure d'Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) dans le nord du Mali, Yahya Abou Alhoumam. Selon l'accusation, il avait pour mission de contrôler pour AQMI le mouvement d'Occidentaux dans la ville mauritanienne de Tidjikja (centre nord), où il avait été interpellé en 2009, et de réunir des informations sur l'armée mauritanienne. Le second condamné, Mohamed Lemine Ould Cheikh, accusé d'«appartenance à  une organisation terroriste» et de «tentative de rallier les camps d'AQMI», a écopé d'une peine de deux ans de prison ferme. La cour avait condamné jeudi trois autres djihadistes mauritaniens à  des peines de prison allant de 3 à  5 ans. Elle doit poursuivre cette semaine le procès, entamé jeudi, de ce groupe de 19 personnes accusées de «terrorisme», dont deux seront jugées par contumace. Les prévenus appartiennent pour l'essentiel au groupe mauritanien Ansarou Allah au pays de Chinguetti, affilié à  Al Qaîda et dirigé par Al Khadim Ould Semman (ou Ould Essemmane) et accusé notamment du meurtre d'un officier de police en 2008 à  Nouakchott. 31 prévenus devaient initialement àªtre jugés, mais 12 d'entre eux ont bénéficié à  la mi-septembre d'une grâce présidentielle et ont été libérés. Présentés comme les plus modérés des islamistes emprisonnés, ces repentis se seraient tous engagés à  «se conformer à  l'Islam sunnite tolérant».