Mauritanie
Un nouveau gouvernement est installé Caution internationale pour Nouakchott Le nouveau Premier ministre mauritanien, Sidi Mohamed Ould Boubacar, a formé un gouvernement qui comportera 24 ministres, dont 4 femmes. Le ministère de la Défense disparaît de l?organigramme d?un gouvernement qui sera en place pendant une transition qui durera au plus deux ans, conformément aux engagements de la junte militaire qui a renversé le 3 août l?ancien président Maaouiya Ould Taya. Le portefeuille des Affaires étrangères et de la Coopération devrait revenir à Ahmed Ould Sid?Ahmed, qui avait occupé cette fonction sous la présidence de M. Ould Taya et qui avait signé à Washington, en 1999, l?établissement de relations diplomatiques avec Israël, a confié à l?AFP l?un de ses proches. Son arrivée serait destinée à rassurer la communauté internationale, en particulier les Etats-Unis, très attachés aux relations entre Nouakchott et Tel-Aviv, la Mauritanie étant le troisième pays arabe, après l?Egypte et la Jordanie, à avoir établi des relations diplomatiques avec l?Etat hébreu. Les Etats-Unis ont renoncé lundi dernier à leur exigence du retour au pouvoir du Président déchu. Un Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD) a pris le pouvoir à Nouakchott sans effusion de sang le 3 août, alors que le président mauritanien Maaouiya Ould Taya se trouvait en Arabie Saoudite. A rappeler aussi que le chef de la mission dépêchée mardi dernier à Nouakchott par l?Union africaine (UA), Oluyemi Adeniji, qui a rencontré les nouvelles autorités mauritaniennes, a déclaré hier être « rassuré », mais que les sanctions contre le pays seraient maintenues jusqu?au retour de la démocratie. « Nous sommes rassurés parce qu?il y a un consensus sur la nécessité du changement. Nous pensons qu?il sera beaucoup plus facile de mener le processus pour assurer le retour du pays à la démocratie », a indiqué M. Adeniji au sortir d?un entretien hier matin avec le colonel Ely Ould Mohamed Vall, président du CMJD, qui a pris le pouvoir à Nouakchott le 3 août. A la tête de la délégation, le ministre nigérian des Affaires étrangères avait eu une première entrevue mardi avec le nouvel homme fort de Nouakchott et son Premier ministre, Sidi Mohamed Ould Boubacar, puis avec des responsables de partis politiques, des hommes d?affaires et des représentants de la société civile. M. Adeniji a affirmé que les autorités militaires ont très bien compris le message de l?UA qui « demande au Président de respecter le programme de transition ». Le chef de la junte « nous a promis qu?il mettra ce programme en ?uvre et de l?achever dans les meilleurs délais possibles et nous espérons que ce délai sera moins long que les deux ans annoncés », a-t-il ajouté. Le responsable nigérian, dont le pays assure la présidence en exercice de l?UA, s?est félicité du climat de paix qui règne dans le pays et de l?unanimité autour du changement. Il a conclu en rappelant qu?il n?est pas du ressort de la mission de se prononcer sur l?exclusion provisoire de la Mauritanie prononcée le 4 août par l?UA, mais que, « comme d?habitude, l?UA maintient ses sanctions jusqu?au retour du pays à la vie démocratique après des élections transparentes ».
Posté Le : 11/08/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. Z.
Source : www.elwatan.com