Mauritanie

Les journaux mauritaniens ont axé cette semaine leurs commentaires sur la visite d'Etat de 3 jours (du vendredi 11 au dimanche 13 janvier 2014) du président malien, Ibrahim Boubacar Keita (IBK) à Nouakchott et Nouadhibou. Sous le titre "Le président malien achève sa visite d'Etat en Mauritanie", le quotidien gouvernemental "Horizon" a qualifié ce voyage de "fructueux" à l'issue duquel les parties "ont décidé d'appliquer les recommandations issues de la réunion de la grande commission mixte de coopération entre les deux pays, tenue les 27 et 28 juillet 2011 à Nouakchott. Ces recommandations concernent le renforcement du partenariat dans les domaines de l'énergie (accord en vertu duquel Nouakchott s'engage à vendre de l'énergie électrique à Bamako), des transports et de la création d'une compagnie aérienne communautaire en partenariat avec le Niger. Dans le même ordre d'idées, le quotidien privé " Nouakchott Info " note que " la visite du président malien en Mauritanie a servi à dissiper absolument les malentendus", faisant allusion au froid qui a caractérisé les relations entre ces deux pays au cours de la période 2012-2013, avec notamment l'occupation du Nord du Mali par des groupes narco-islamistes. Le journal se réjouit que cette visite a été consacré essentiellement aux différents centres d'intérêt économique, à savoir le centre d'oncologie de Nouakchott, les ports des deux villes, la Société Industrielle Nationale et Minière (SNIM), la Zone franche de Nouadhibou (ZFN). Par contre, le quotidien privé "L'Authentique " s'interroge sur " les retombées en faveur de la consolidation de l'axe Nouakchott-Bamako". Au-delà des promesses de facilités en matière d'investissements, le journal déplore un grand silence à propos des questions essentielles telles que le problème des frontières, le transport inter-régional, l'épineux dossier de l'Azawad. Le journal soutient que ce sont autant de dossiers brûlants qui n'ont fait l'objet d'aucune déclaration publique et officielle dans le contexte de 2 pays partageant plus de 2000 kilomètres de frontières.