Mauritanie

Coup de filet contre Al-Qaïda au Maghreb La police mauritanienne a annoncé l’arrestation, hier matin, de trois "terroristes présumés", membres d’Al-Qaïda, dont l’un est inculpé de l’assassinat de quatre touristes français le 24 décembre dernier et un autre de l’attentat contre l’ambassade d’Israël début février. Ces trois hommes sont "Sidi Ould Sidna, inculpé de l’assassinat des touristes français, Khadim Ould Semane, cerveau de l’attaque contre l’ambassade d’Israël, et Taki Ould Youssouf, recherché après la fusillade du 7 avril", a indiqué le commissaire Mohamed Abdallahi Ould Adda, directeur de la police judiciaire. Sidi Ould Sidna, extradé par la Guinée-Bissau le 13 janvier, avait réussi à s’évader du tribunal de Nouakchott, la capitale mauritanienne, le 2 avril dernier, a-t-il encore précisé. Khadim Ould Semane est inculpé de l’attaque contre l’ambassade d’Israël le 1er février. Il est aussi soupçonné d’avoir participé aux affrontements armés entre des membres présumés d’Al-Qaïda et la police mauritanienne le 7 avril dernier à Nouakchott. Ces violences avaient fait trois morts -deux terroristes présumés et un policier- et huit blessés parmi la police. La police a aussi fait état de l’arrestation de Taki Ould Youssouf et de son épouse, soupçonnés d’avoir participé aux affrontements avec la police le 7 avril. "Ces terroristes sont membres de la branche d’Al-Qaïda au Maghreb et d’une cellule armée", a ajouté le commissaire Mohamed Abdallahi Ould Adda. Le 10 avril dernier, la police mauritanienne avait annoncé l’arrestation de l’homme qu’elle considère comme le cerveau du meurtre de quatre touristes français en décembre dernier. Maarouve Ould Hadib avait été interpellé dans un taxi, dans la capitale, déguisé en femme. Hadib était présenté comme un "membre dangereux d’Al-Qaïda" au Maghreb islamique (ex-GSPC) et est soupçonné d’avoir organisé le meurtre perpétré le 24 décembre dernier contre un groupe de cinq touristes français. Les cinq Français ont été attaqués, quatre d’entre eux abattus d’une rafale d’arme automatique, alors qu’ils pique-niquaient sur une route à l’est d’Aleg reliant Nouakchott aux régions de l’est du pays. Trois hommes avaient été identifiés comme étant les auteurs du meurtre, deux avaient été interpellés en Guinée-Bissau puis extradés vers la Mauritanie et emprisonnés. Mais l’un d’entre deux avait réussi à s’évader lors d’une audition au début du mois d’avril au tribunal de Nouakchott. Amine B. / Agences