Algérie - Revue de Presse


Trois membres du GSPC arrêtés La traque du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) va au-delà des frontières nationales pour s’étendre dans les pays du Sahel. Ainsi, apprend-on, les services de sécurité- mauritaniens ont arrêté, lundi dernier, 3 Mauritaniens soupçonnés fortement d’appartenir au GSPC algérien. C’est du moins ce qu’a déclaré le chef de la police mauritanienne, Mohamed Vall Ould Taleb, après une filature qui a duré quelque temps. L’annonce de ces arrestations intervient au moment où le rallye Lisbonne – Dakar traverse le territoire mauritanien. Et quand on sait que le GSPC est célèbre pour des actions d’éclat visant à attirer l’attention sur lui, on comprend l’attitude des autorités sécuritaires qui consiste à mettre tous les atouts de leurs côtés pour éviter tout «incident fâcheux». Une fois arrêtés, les suspects ont été inculpés d’appartenance au GSPC qui est dirigé par Abdelmalek Droukdal, dit Abou Mossaâb Abdel Wadoud. Ce dernier avait revendiqué l’attaque, en juin 2005, d’une caserne de l’armée mauritanienne ayant fait 17 morts et des dizaines de blessés. Le chef de la police a ajouté que sept des 20 personnes initialement recherchées dans cette affaire se trouvaient encore en liberté. Selon les autorités algériennes, le GSPC compterait dans ses rangs 600 terroristes dans le Sahel. Juge Bruguière : «Ce n’est pas nouveau pour nous» Par ailleurs, et après la diffusion sur Internet d’un message vidéo du GSPC menaçant de s’en prendre aux intérêts français en Algérie et en Hexagone, le célèbre juge antiterroriste français Jean-Louis Bruguière a souligné, avant-hier, que cette menace ne constituait pas un fait «nouveau». «Ce n’est pas nouveau pour nous», a expliqué le magistrat sur une chaîne de télévision française. «Depuis plus d’un an déjà, nous savons que le GSPC a fait alliance avec Al-Qaïda et que l’une des cibles est la France». Le même intervenant a rappelé que le risque d’attentats en France «reste élevé». D’après le magistrat, «la seule solution» face à ces menaces est de demeurer vigilant et de «multiplier les partenariats en terme de coopération internationale avec les pays du Maghreb» notamment. De son côté, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi, a déclaré que Paris prenait «très au sérieux» les menaces terroristes et que les services du renseignement suivaient «de très près tout ce qui concerne le GSPC et l’activité de ce type de groupes». Il estime à environ 40.000 le nombre de Français inscrits auprès des consulats, dont 28.000 à Alger et 9.000 à Annaba. Le 11 septembre dernier, jour du cinquième anniversaire des attentats aux Etats-Unis, le terroriste égyptien et néanmoins n°2 d’Al Qaïda, Ayman Al-Zawahiri, avait officialisé les liens entre son réseau terroriste et le Groupe salafiste pour la prédication et le combat. Dans le message vidéo publié par un site islamiste, l’«émir» national du GSPC, Abdelmalek Droukdal, dit Abou Mossaâb Abdel Wadoud, affirme que «l’Amérique et la France pillent les trésors (de l’Algérie) et prennent le contrôle de nos destinées avec la collaboration du voleur Bouteflika».


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