Algérie

Maurice lousteau lalanne. Président du conseil du Tourisme : « Nous ne bradons pas la beauté de nos îles »



Maurice lousteau lalanne. Président  du conseil du Tourisme :  « Nous ne bradons pas la beauté de nos îles »
  Avez-vous, comme cela s'est fait un peu partout, tiré les prix vers le bas ' Pas du tout. Pour nous, il n'était pas question de déprécier le standing de nos infrastructures et de sabrer dans les tarifs. Nous avons préféré mettre en valeur des produits moins onéreux comme les « guest houses » (maisons d'hôtes), les « self catering » (meublés) ou encore les petits hôtels, lesquels représentent 40% du nombre de chambres dans l'offre touristique nationale. De leur côté, les hôtels de luxe, sans casser leurs prix, ont fait des offres attrayantes.  La Banque mondiale et le Fond monétaire international ont prescrit un certain nombre de mesures nécessaires, selon eux, à la relance économique. Quel est l'impact sur le tourisme de l'ordonnance de ces institutions internationales ' En novembre 2008, le gouvernement avait dévalué la roupie seychelloise (SCR). Cette dernière est passée de l'ordre de 7 à 8 SCR pour un USD à 16 roupies ! Cette mesure a été accompagnée par d'autres au niveau macroéconomique. Ces décisions, quoique difficiles, visaient à alléger le poids de la dette extérieure. Les mesures du FMI ont été durement ressenties parce qu'à la récession mondiale s'ajoutaient nos propres difficultés. Notre monnaie s'est maintenant stabilisée et résiste correctement face aux devises fortes de notre clientèle.  Jusqu'à présent, les Seychelles sont un exemple en matière de développement durable. Ne craignez-vous pas, en raison d'impératifs économiques, de sacrifier ce cadre édénique à des tours de verre et d'acier ' C'est une question que beaucoup de gens me posent. Mais lorsque nous nous sommes lancés dans l'industrie touristique, il y a de cela une trentaine d'années, la première chose que nous avions établie, c'était de préserver 50% du territoire et de le mettre sous conservation. On ne peut construire que sur 50% des terres émergées. Pour l'heure, le tourisme est limité à 11 îles sur les 115 que compte le territoire de la république des Seychelles. Le développement éventuel que nous avons approuvé d'ici 2017 va en toucher seize.  Le tourisme est votre source principale de devises, comment envisagez-vous son avenir ' Dès le départ, les Seychelles ont misé sur un tourisme de classe plutôt que de masse. Il faut faire venir un touriste qui est aisé, un touriste qui a les moyens de dépenser. Aujourd'hui, nous en recevons 160 000 par an et le but d'ici 2017, c'est d'en accueillir 350 000. Nous ne voulons pas faire comme cela se fait ailleurs, autrement dit, densifier. D'ailleurs, beaucoup de pays qui ont opté pour la massification et qui ont bétonné sont revenus sur ce choix. Pour des pays comme le nôtre, l'avenir ne réside pas dans la quantité des chambres, mais dans la qualité des prestations que nous offrons. En premier lieu la beauté inégalée de nos îles. publicité  >   


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)