Beaucoup ont été surpris par le degré de «maturité» des Algériennes et des Algériens qui ont manifesté vendredi, dans le calme et la sérénité. Et d'aucuns, les partis politiques notamment, qui n'ont pas cru utile de joindre leurs voix à des «appels anonymes» relayés sur les réseaux sociaux, ont été pris au dépourvu. Ils ont pêché par leur manque de discernement, ou d'anticipation. Ils doivent aujourd'hui regretter leur «adolescence» politique, en totale déphasage avec la réalité imposée par «la majorité silencieuse». Une majorité qui s'est aujourd'hui exprimée, non pas par les urnes qu'elle boude depuis des lustres, en raison, aussi bien de leur «bourrage» systématique que de l'absence de crédibilité chez les prétendants aux postes supérieurs, mais par la rue, seul vrai thermomètre de ce que l'Algérie d'en bas est réellement.Maintenant que ce qui ne devait pas arriver selon les politiques, est arrivé enfin, ils encensent, certes, un peu gênés ou plutôt calculateurs, ces «foules» qu'ils étaient, depuis des lustres, incapables de mobiliser. Ils appellent aussi à faire preuve de «prudence», comme pour rester un cran au dessus de cette «masse populaire» sujette à manipulation. Il faut le dire, notre classe politique, et malgré une existence sur le terrain assez conséquente, n'arrive toujours pas à «capter» une jeunesse avide de liberté et de progrès. De «l'embrigader», à l'heure de la technologie et des réseaux sociaux, dans des appareils rouillés.
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Posté Le : 24/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S M
Source : www.letempsdz.com