Algérie

Matoub Lounès - deux décennies après sa mort et toujours présent dans nos cœurs



Lorsque les ténèbres engloutissent la clarté avec la hargne et la boulimie de la bêtise, et que l'on assiste amer au greffage morbide de l'identité millénaire, alors le mythe devient réalité.

Et ces démons nous agressent à chaque instant.

Nous refusons de plier.

Le greffon ne veut pas prendre et les bourgeons éclosent plus bas avec la rapidité de la force de la vie qu'on étouffe.

Nous n'aurons de paix que lorsque nous vivons avec nous-mêmes et que nos ancêtres cesseront de se retourner dans leur tombe.

La négation nous offusque à en mourir.

Les tréfonds de notre âme en sont martyrisés.

Matoub Lounes, tu chantes tout haut ce que tes frères ressentent tout bas.

Victimes que nous sommes d'un système où le mot liberté veut dire: liberté des uns à disposer des autres.

que même lorsque l'on perd son sang, l'atavisme se régénère. Y a-t-il loi de la nature plus belle?

La confiscation de notre liberté par ces gueux qui nous gouvernent a fait de notre peuple un troupeau malade où les meilleurs ont disparu, isolés ou vaincus, et les médiocres ont pris l'allure d'astres scintillants. Pleure, ô vestales.

Chantes-leur, Lounes, que la démocratie a été le premier goût dans nos bouches, que nous l'avons tétée au sein de nos mères.

Chantes-leur notre soif de justice et de réparation. Chantes, Matoub, chantes!

Un poète peut-il mourir?

https://matoub-lounes.yo.fr/


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