Algérie

Matmour à coeur ouvert



Matmour à coeur ouvert
Alors qu'on le croyait signataire au profit du club allemand de Karlsruhe, Karim Matmour, et à la surprise générale, a préféré quitter le Vieux Continent et tenter une nouvelle expérience dans le Golfe, comme l'ont fait avant lui ses anciens compères en sélection, à savoir Ziani, Yahia, Belhadj et autres. L'ancien pensionnaire du Borussia Mönchengladbach a opté, en effet, pour deux ans pour le club koweitien d'Al-Arabi. Joint par nos soins hier après-midi, Karim nous a expliqué ce choix et a surtout accepté de nous parler de la sélection nationale, lui qui avait décidé de la quitter momentanément un certain 3 mai 2012, mais sans pouvoir y revenir finalement. Entretien.Tout d'abord, félicitations pour votre signature au profit du club koweitien d'Al-Arabi...Merci à vous, c'est très gentil.Ce transfert a beaucoup surpris. On ne vous attendait pas aussi rapidement dans le Golfe...Ça s'est fait naturellement. Les dirigeants koweitiens m'ont invité, il y a quelques temps à venir voir le pays et les installations sportives du club, et je ne vous cache pas que j'ai été agréablement surpris. J'ai bien apprécié ce que j'ai vu et, de là, les choses se sont accélérées jusqu'à la signature de ce contrat hier (Ndlr, mardi).Pourtant, tout le monde croyait que vous aviez opté pour le club de Karlsruhe (Bundesliga 2), puisque la presse allemande assurait il y a quelques jours qu'un accord avait été conclu pour un contrat de deux ans. Qu'est-ce qui s'est passé 'C'est vrai qu'il y a eu des discussions avec ce club, mais au final, on n'a pas trouvé d'accord. Après, il y a eu cette sollicitation du club d'Al-Arabi. J'avais vraiment envie de connaître quelque chose d'autre et m'ouvrir à d'autres horizons.Mais pourquoi il n'y a pas eu d'accord avec Karlsruhe, club qui était à deux doigts d'accéder en Bundesliga cette saison 'Je ne sais pas trop, mais les négociations ont buté quelque peu sur le volet financier. On était proches d'un accord, mais ça ne s'est pas fait au final. Après, comme je vous l'ai dit, j'avais aussi envie de connaître quelque chose d'autre. J'ai passé quand même plus de 10 ans en Allemagne. Il était temps pour moi de tenter une nouvelle aventure.Et qu'est-ce qui a motivé votre choix de partir vers le Koweït 'Le club d'Al-Arabi me voulait vraiment et m'a fait une bonne proposition. Je l'ai bien étudiée et je crois que j'ai fait le bon choix. N'oubliez pas qu'avant moi, il y a eu plusieurs de mes anciens coéquipiers de sélection qui avaient opté pour des clubs du Golfe, à l'image de Nadir (Belhadj), Karim (Ziani) et Anthar (Yahia). Ils ne m'ont dit que du bien de leur expérience là-bas et étaient contents de leur choix. Pourquoi pas moi 'Le championnat qatari est d'un meilleur niveau quand même que celui du Koweït, vous le savez bien...Je vous signale qu'au départ, lorsque Belhadj et compagnie sont partis au Qatar, beaucoup les avaient critiqués et disaient que le championnat qatari était faible et qu'ils allaient se perdre là-bas. Je pense que c'est un peu pareil pour moi maintenant. Peu de gens connaissent la valeur réelle du championnat koweitien, puisqu'il n'y pas beaucoup d'Algériens qui sont passés par là. Avec plus du temps, vous finirez pas découvrir ce championnat et, peut-être, changer d'avis.Dites-nous, sincèrement. Qu'est-ce qui a motivé votre choix pour ce club et cette nouvelle destination 'N'oubliez pas que j'arrive sur mes 30 ans et qu'une opportunité pareille ne se présente pas tout le temps. Les dirigeants d'Al-Arabi m'ont très bien accueilli et ont été très gentils avec moi. Ça fait plusieurs jours que je suis au Koweït et j'ai insisté pour que ma petite famille soit bien à l'aise ici. C'est un facteur important pour moi. Du moment que ma famille s'est sentie prête à s'installer ici, j'ai donc dit oui pour cette nouvelle expérience.D'aucuns disent que la vie au Koweït est assez difficile comparée à des pays comme le Qatar ou les Emirats Arabes Unis. Pensez-vous réellement que vous allez vous épanouir dans ce pays 'Oui, je le pense vraiment, sinon je ne me serais pas engagé ici. Je sais que ça va être un environnement complètement différent de celui que j'ai connu en Allemagne, mais ne vous inquiétez pas, on va s'habituer.Peut-on dire que l'aspect financier a prévalu dans ce choix, sachant que vous avez été l'auteur une nouvelle fois d'une grande saison avec Kaiserslautern et que vous pouviez rester encore quelques années dans le haut niveau 'Non, ce n'est pas seulement l'argent qui a motivé mon choix. Il y a d'autres paramètres aussi. Croyez moi, j'avais vraiment envie de connaître autre chose et changer un peu de l'Allemagne.Quand allez-vous entamer la préparation estivale avec votre nouvelle formation 'Fin juillet. J'ai encore du temps devant moi.Est-il vrai que des clubs algériens vous ont contacté récemment et vous voulaient pour la saison prochaine 'Non, ce n'est pas vrai du tout. Il y a deux ans de cela, on avait dit ça aussi, mais je vous assure qu'aucun club algérien ne m'a sollicité.Parlons un peu de la sélection nationale, si vous le voulez bien. Voilà maintenant trois ans exactement que vous n'êtes plus avec les Verts. Continuez-vous de suivre le parcours de la sélection 'Evidemment. Je suis avant tout un Algérien, et même si je suis loin de la sélection, je continue de la suivre de près et, bien entendu, de la supporter.Avec du recul, Karim, vous ne vous dites pas que c'est un peu un gâchis et que vous auriez pu apporter beaucoup à cette sélection lors de ces trois dernières années justement 'Que voulez-vous que je vous dise !' Sincèrement, je sais que j'aurai pu apporter mon aide à la sélection et surtout lors de la dernière CAN. J'aurai pu être d'une utilité au groupe aussi bien sur le terrain qu'en dehors. Mon expérience aurait sans doute été bénéfique, mais bon, ce qui est fait est fait, comme on dit. C'est ça le football, et la vie continue.Votre décision de mettre entre parenthèses durant quelques mois votre carrière internationale vous a été au final fatale puisqu'on ne vous a plus rappelé depuis...Effectivement. J'ai vraiment payé les conséquences de cette décision. Je ne pensais pas que ça allait être ainsi. Ma décision à cette époque de me mettre un peu loin de la sélection était vraiment momentanée. J'avais mes raisons. C'était un choix personnel et cela concernait ma vie privée. Pourtant, par la suite, je me suis toujours bien comporté. Je n'ai jamais fait de déclarations sur ça et j'ai toujours évité les questions relatives à mon retour en sélection. J'ai respecté les décisions, même si comme je viens de vous le dire, j'estime que j'aurais pu encore apporter à mon pays.On sait que vous êtes estimé par le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, et que vous étiez très apprécié en sélection. Pourquoi ne pas l'avoir contacté pour en savoir un peu plus sur votre cas et lui montrer ainsi votre disponibilité à revenir en sélection 'Eh bien, sachez qu'il y a un an et demi de cela, à peu près, je me suis déplacé jusqu'à Alger pour voir le président Raouraoua. On a discuté et je lui ai fait part de mon envie de revenir en sélection. Je lui avais bien expliqué les choses. A cette époque, il y avait un autre coach (Ndlr : Halilhodzic)...Et qu'est-ce qui s'est passé après 'Rien. Il n'y a rien eu après. Aucun retour positif. Du coup, j'ai compris que mon retour n'était pas envisagé. J'ai décidé du coup de tourner la page et de penser à autre chose. Bien évidemment, je respecte cette décision.




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