Algérie

Massil Djahara et Hakim Aïssi acquittés


Deux jeunes manifestants, en détention provisoire depuis des semaines pour avoir brandi des étendards amazighs, ont été relaxés, hier lundi.M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est ainsi que Hakim Aïssi, incarcéré depuis le 5 juillet dans la prison de Sidi Athmane à Mostaganem, a été acquitté avec restitution de son emblème confisqué. Un verdict prononcé par le juge près le tribunal de Mostaganem qui n'a, ainsi, pas suivi le procureur de la république qui avait requis deux ans de prison ferme contre le jeune manifestant.
Pour sa part, Massil Djahara, arrêté et incarcéré pour le même «délit» le 30 août passé à Batna, a été, lui aussi, libéré. Le magistrat près le tribunal de Batna a accepté la demande de libération déposée par le collectif d'avocats. Le jugement définitif sera connu dans quelques jours, assure le CNLD (comité national pour la libération des détenus) dans un point d'information diffusé sur sa page.
Ces deux acquittements s'ajoutent à celui dont a bénéficié, fin juillet dernier, Nadir Leftissi, par le tribunal correctionnel d'Annaba. Le quadragénaire originaire de Béjaïa, a été arrêté et mis en détention provisoire sous le chef d'inculpation d'atteinte à l'intégrité du territoire national pour avoir brandi l'emblème amazigh lors de la marche du vendredi 5 juillet à Annaba.
Deux autres jeunes, Smaïl Aït-Ali-Yahia, 29 ans, demeurant à Chlef, et Smaïl Ihadadene, 34 ans, résidant dans la commune de Beni Z'menzer, Béni Douala (Tizi Ouzou) et exerçant à Chlef en qualité de responsable d'une entreprise de réalisation, détenus à la prison de Chlef depuis juin dernier pour «port de l'emblème amazigh», ont été condamnés, toujours fin juillet dernier, par le tribunal correctionnel de Chlef, à deux mois de prison avec sursis et ont ainsi retrouvé la liberté.
Par ailleurs, le sort des quatre détenus d'opinion auditionnés jeudi passé par le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed à Alger, sera connu dans les tout prochains jours.
«Aucune ordonnance n'a été prise par le juge instructeur du tribunal de Sidi M'hamed qui a entendu jeudi passé les quatre détenus d'opinion (Amokrane Challal, Aouissi Mustapha, Kichou Elhadi et Samira Messouci)», explique le comité national pour la libération des détenus dans un point d'information diffusé sur sa page officielle. CNLD réitère, par ailleurs, son «soutien aux familles des détenus et exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus d'opinion et politiques».
M. K.
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