Algérie

Massacres du 8 Mai 1945



Massacres du 8 Mai 1945
Questionnement - Avec l'arrivée du nouveau gouvernement, peut-on espérer un changement de la position française quant aux massacres du 8 Mai 1945 et l'histoire commune des deux pays en général '
Interrogé sur la question, hier, au centre de presse d'El Moudjahid, l'avocat et moudjahid, Ammar Bentoumi, estime que «les choses changeront, que ce soit avec ce gouvernement ou un autre». Il enchaînera : «Si aujourd'hui le peuple algérien possède la même volonté de lutter pour cette cause, il aura inéluctablement le même résultat que celui obtenu pendant la guerre de libération.»
Qu'a-t-on fait pour demander que les principaux criminels comparaissent devant un tribunal, tel que celui de La Haye, pour répondre de ces massacres ' En réponse, l'orateur nous dévoile que «la plupart de criminels qui ont agi contre le peuple algérien depuis l'arrivée de la France sur le sol algérien sont décédés.
Cela pour vous dire que la responsabilité incombe aux Français et l'Algérie doit demander réparation à l'Etat français, mais aussi réclamer une indemnisation morale et financière au profit des victimes de la guerre, voire le remboursement à compter exactement du 14 juin 1830, voilà la ligne de conduite que l'Algérie doit suivre !» Revenant à l'analyse des massacres du 8 Mai 1945, Maître Ammar Bentoumi a tenu à préciser qu'il s'agit de massacres et non d'événements, comme qualifiés par la France, ajoutant que ces massacres n'ont pas eu lieu seulement à Sétif, Guelma ou Kherrata, mais aussi à Cherchell, Saïda et dans d'autres villes d'Algérie.
L'orateur considère le 8 Mai 45 comme un complot prémédité par les dirigeants français qui ont décidé de grossir les rangs de l'armée française depuis janvier 1945, et ce, pour mettre fin définitivement au mouvement national regroupant 5 000 nouveaux adhérents.
«Contrairement à ce qu'on pense, ces crimes ne sont pas un fait du hasard, mais il s'agit d'un complot contre le peuple algérien pour le faire taire à jamais», commente ce militant du mouvement national. Pour mieux étayer ses propos, il revient sur la tenue d'une réunion «de haut niveau» du gouvernement français à Alger en janvier 1945, ayant pour but de débattre d'une solution pour mettre un terme au mouvement national qui menaçait les colons, à travers, notamment, la poussée inquiétante du PPA et sa branche, «Les amis du Manifeste», qui affichaient des revendications indépendantistes, ce qui constituait, naturellement, un réel danger pour les autorités coloniales.
Le jour des manifestations, les soldats français avaient reçu l'ordre de tirer sur les manifestants, visant ceux qui portaient le drapeau algérien. Le bilan du génocide sera de 45 000 victimes algériennes, des milliers d'arrestations et 160 morts parmi les Européens.




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