Algérie

Massacres du 17 octobre 1961: La date ravivée par un riche programme


Massacres du 17 octobre 1961: La date ravivée par un riche programme
Cinquante-six ans se sont écoulés après le massacre des Algériens à Paris par la police aux ordres de Maurice Papon. Certains ont été tués par balles, d'autres jetés à la Seine et un grand nombre arrêté et torturé. Ils étaient plus de 30.000 à manifester pacifiquement et nul ne s'attendait à cette sauvage répression qui a causé la mort de plus de 300 personnes et autant de disparues.C'est une page sombre de l'histoire coloniale de la France et une mémorable date pour le peuple algérien qui, à chaque 17 octobre, ravive les atrocités commises par la France et se recueille à la mémoire de tous ceux et celles qui se sont sacrifiés pour la liberté et l'indépendance de l'Algérie. A l'instar des autres wilayas du pays, Tlemcen a célébré cette tragique date qui a marqué le tournant de la Révolution de Novembre 1954 et démontré la détermination de tout un peuple à recouvrer sa dignité et sa souveraineté. Les festivités commémoratives ont été marquées par l'inauguration, ce lundi soir, du Salon national d'art plastique à la maison de la culture Abdelkader-Alloula de Tlemcen qui a vu la participation d'une soixantaine d'artistes venant des quatre coins du pays. Les toiles exposées représentent des pans de l'histoire du pays. Ce mardi, les autorités locales, civiles et militaires, se sont recueillies au carré des martyrs du cimetière d'Hennaya avant qu'il ne soit procédé à la baptisation de cités et infrastructures au nom des martyrs. Ainsi, la salle de soins de la cité des 400 logements de Bouhanak, commune de Mansourah, s'appellera dorénavant le centre Chekroun-Hamza et la cité universitaire des 700 lits, située à la commune de Tlemcen, de la cité Bouhssina-Karima. Le complexe sportif de proximité de la cité d'Agadir de Tlemcen a été baptisé au nom du chahid Bensenane Mohamed. Au musée historique de la wilaya V, situé au plateau de Lalla Setti, il a été inauguré une exposition de photos représentant les événements du 17 Octobre 1961. Certaines d'entre elles sont inédites et ont été dédiées au musée par des moudjahidines qui ont survécu aux massacres. L'on assista ensuite aux travaux de la journée d'études sur «le rôle de la communauté algérienne organisée sous l'égide la Fédération FLN de France dans la Lutte de libération nationale», organisée conjointement par la direction des moudjahidines, l'Organisation des moudjahidines et l'université de Tlemcen .
Les conférenciers et les témoignages vivants ont relaté «la sauvagerie de la police française face auxs manifestants pacifiques qui, ce jour-là, ont bravé le couvre-feu imposé et défié les autorités coloniales», et de décrire les images horribles des massacres commis par la police .
«On a vu des dizaines de cadavres flotter sans vie sur la Seine, des centaines de femmes et d'hommes massacrés dans les rues de Paris avec haine, et des centaines d'autres traînés dans les commissariats et torturés sauvagement». Et de souligner que «plusieurs d'entre eux sont morts sous les tortures, tués à bout portant et jetés en suite dans la Seine». Pour les chercheurs universitaires, «les massacres du 17 Octobre 1961 sont un crime contre l'humanité et ont, par leur atrocité, démontré à l'opinion publique internationale le vrai visage de la France coloniale». Concernant le rôle des militants de la Fédération FLN de France, les orateurs diront que «la stratégie consistait en l'extension de la lutte en métropole afin de porter la Révolution au c?ur de la France et la déstabiliser».
Il a été enregistré ainsi plusieurs attentats et la pression a atteint son paroxysme au sein du gouvernement de Michel Debré, jusqu'alors Premier ministre .
Ce qui a contraint le ministre de l'Intérieur de l'époque, Roger Frey, à instaurer un couvre-feu pour tous les «Français musulmans d'Algérie» de 20h30 à 05h30 du matin. Plus de 30.000 Algériens, majoritairement des ouvriers, se sont donné rendez-vous à Paris pour braver ce couvre-feu.
Ils ont été accueillis par une répression policière des plus sauvages. Selon certains médias de gauche, il a été arrêté plus de 12.000 Algériens .
Ils ont été torturés, tués, expulsés et d'autres massacrés et jetés dans la Seine.
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