Algérie

Massacre contre la flore



En août 2017, la Direction des forêts de Boumerdès a cédé un terrain d'une surface de 10 ha se trouvant au village Djaouna, à l'ouest des Issers, à raison de 8000 DA/an à un particulier pour «l'implantation d'arbres et le greffage d'oléastres».Huit mois plus tard, c'est un véritable massacre contre la flore qui a été commis sur place. Tout le couvert végétal y a été détruit à l'aide de bulls, a-t-on constaté. Pourtant, l'article 20 du contrat interdit tout abattage d'arbres. L'affaire en a choqué plus d'un, mais elle n'a fait réagir aucune autorité. Pour les habitants des alentours, l'auteur de ce massacre n'est autre que le nouveau bénéficiaire du terrain en question. «Il a ramené deux engins avant de commencer à abattre les arbres et niveler le terrain en changeant complètement sa topographie.
On a alerté même la Direction générale des forêts, mais il n'y a que la commission de l'environnement de l'APC des Issers qui s'est rendue sur place en établissant un PV sur les dégâts causés», s'indignent-ils, accusant les représentants locaux de la Conservation des forêts «de laxisme et de silence complice». «Selon la loi, c'est nous qui avions le droit d'exploiter ces terres puisque nous habitons juste à côté, mais toutes les demandes que nous avions faites dans ce sens sont restées sans réponse», déplorent-ils.
Contacté, le directeur de la Conservation foncière de la wilaya, M. Hamadouche, donne une autre version des faits. Selon lui, ce sont les plaignants qui ont abattu les arbres, pas le bénéficiaire du terrain. «Certains ont clôturé une partie de l'assiette à l'aide de tri à souder en empêchant nos inspecteurs d'y accéder. On a déposé plainte à leur encontre. Le juge d'instruction a placé 4 d'entre eux sous contrôle judiciaire», a-t-il indiqué, ajoutant n'avoir reçu aucune demande de la part des concernés pour exploiter ledit terrain.


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