Considéré comme le poumon de la ville, le jardin Pasteur, qui est dans un piteux état, nécessite un nettoyage et une mise à niveau digne d'un lieu pareil. Le constat des plus désolants a été fait ces derniers jours par le wali qui n'a pas admis qu'un bosquet pareil de quatre hectares soit rongé par l'abandon et tombe dans les oubliettes. La cité de l'Emir, pour retrouver son lustre d'antan, devait se débarrasser de cette sombre image qui l'a ternie.
Une vaste opération de volontariat a été décidée en plusieurs fois pour réhabiliter cet espace vert surplombé par un magnifique ouvrage d'art érigé en 1934. Le chef de l'exécutif a mis sur pied un grand chantier et une dizaine d'institutions et d'associations soutenues par une flopée de 400 agents et quinze camions ont envahi, samedi, ce jardin pour désherber, enlever les ordures, élaguer les arbres, remplacer les bancs publics, dégager les allées, réaménager sa voie centrale, retracer les massifs pour la pelouse et les fleurs et démanteler des baraques qui abritaient des animaux qui n'ont pas survécu aux mauvaises gestions. D'ailleurs, concernant ce volet, des mains mystérieuses sont allées jusqu'à voler une statue en bronze et désosser de vieux canons datant de la Seconde Guerre mondiale postés à l'entrée Sud.
Les Mascaréens qui assistent du haut du pont aux travaux, croisent les doigts et souhaitent que cette fois-ci sera la bonne pour s'oxygéner dans ce bosquet qui est un trait d'union entre les faubourgs de Bab-Ali, la Gare, l'Argoub, Sidi Bouskrine, Sidi M'hamed et le centre-ville.
Cette opération est conduite par la direction de l'environnement et le wali a délégué l'inspecteur général pour superviser les travaux.
Belkecir Mohamed
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Posté Le : 02/06/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Belkecir Mohamed
Source : Le Quotidien d'Oran du lundi 1er juin 2020