Algérie

Mascara - Une jeune mineure martyrisée par sa mère



Un an de prison ferme pour la tortionnaire Dans son audience d’hier, la cour criminelle a eu à traiter une affaire assez complexe par son caractère très sensible, découlant d’un fait divers d’une singularité extrême mettant en avant ascendant et descendant. Les faits qui ont eu pour cadre la ville de Sig remontent au 23 janvier dernier quand une jeune fille de 16 ans, M.A., se présente à la gendarmerie pour se plaindre des tortures que lui auraient infligées sa mère, Z.B.M., 52 ans ; exhibant, pour étayer ses propos, toutes les parties atteintes de son corps. L’enquête révèlera que la victime, qui est issue d’une famille de 7 enfants, a été confiée dès l’âge de 3 mois à sa tante paternelle à Mascara. Devenant adolescente, elle a été récupérée à 11 ans par ses parents ; au grand déchirement de sa tante qui n’avait pas de descendance. La fille n’a pas pu, semble-t-il, s’adapter dans son milieu parental, d’où un climat tendu qui a perduré jusqu’à ses 16 ans. Durant ce temps, le courant ne passait pas entre elle et sa mère qui lui fera ainsi subir, dira-t-elle, les pires supplices, confirmés par le constat visuel des profondes cicatrices, les photographies et les certificats médicaux d’expertise. Le tout est renforcé par le récit insoutenable de la victime, incriminant sa mère assise au box des accusés. Le père sera questionné, mais à la grande surprise de l’assistance il prétendra n’avoir rien vu ni entendu. La grande sœur avouera froidement n’avoir pas été en mesure de dénoncer les agissements de sa mère. Les présents au tribunal tenaient, chacun, la tête, n’en croyant pas leurs oreilles devant ces témoignages horribles. Le ministère public a requis 10 années de prison ferme et 100.000Da d’amende contre la mère, accusée de coups et blessures volontaires sur mineure de moins de 16 ans, et 2 années pour le père et la sœur pour non-assistance à personne en danger. Après les plaidoiries des avocats et au moment où la présidente allait lever la séance, la jeune victime courut vers la barre et pria la cour de pardonner à sa maman. Au retour des délibérations, un verdict jugé clément et apprécié par l’assistance condamne Z.B.M. à un an de prison ferme et acquitte le père et la sœur.


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