Mascara, Relizane et Tlemcen en retard dans la réalisation des infrastructures et équipements de proximité

Les DJS dans le collimateur de Guidoum A la fin de la rencontre régionale qu’il a présidée, hier, à Sidi Bel-Abbès en compagnie de Mohamed Nadir Hamimid, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, n’a pas caché son mécontentement. L’objetdu désappointement du fougueux ministre des sports se situe à l’endroit des gestionnaires du secteur de la Jeunesse qu’il rend responsables du marasme des jeunes. «Je suis aujourd’hui persuadé que si le secteur va mal c’est parce que les gens qui prétendent le servir agissent à contre-courant des attentes de la jeunesse. Je suis cruellement déçu par la qualité de la prise en charge, surtout vis-à-vis de ces jeunes que certains irresponsables s’arrangent à mettre dans la condition du harrag. On ne peut continuer impunément à bluffer avec les chiffres (...) Je serai particulièrement intransigeant envers les responsables défaillants (...) D’autant plus qu’il s’agit-là d’une opération d’assistance à jeunesse en danger, en détresse». Ce sont-là les paroles de grand dépit prononcées par Yahia Guidoum, ministre de la Jeunesse et des Sports, à la fin de la rencontre régionale qu’il a présidée hier à Sidi Bel-Abbès en compagnie de Mohamed Nadir Hamimid, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, pour procéder, avec les cadres des deux secteurs concernés, relevant de treize wilayas de l’ouest, à l’évaluation du «programme complémentaire de réalisation des infrastructures et des équipements collectifs de proximité destinés à la jeunesse». Le représentant du gouvernement s’est montré particulièrement critique à l’égard des directeurs de la Jeunesse et des Sports des wilayas de Mascara, Relizane et Tlemcen qui accusent un retard considérable dans le lancement de cette opération précise sur le terrain alors que le bilan de situation présenté au pied levé sur les infrastructures déjà réalisées ou en voie de l’être ne prête guère à l’optimisme. Sans vouloir, pour autant, établir un constat de carence définitif sur l’action de ces trois responsables, le ministre se résoudra à leur accorder un sursis d’un mois pour tenter de redresser la situation au niveau de leurs wilayas respectives et procéder au lancement réel de tous les projets encore en souffrance. Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme interviendra à son tour pour expliquer la démarche à suivre en ce qui concerne ce volet particulier des infrastructures sportives et de jeunesse, tout en insistant sur le principe de la complémentarité intersectorielle qui doit dorénavant présider à toutes les actions devant être initiées à ce titre. Il ne manquera pas ainsi de rappeler les directives du Chef du gouvernement en ce qui concerne notamment la réservation, dans les plans de masse des futurs programmes de logements, des assiettes foncières nécessaires pour la réalisation de cet ensemble d’infrastructures. «La question des crédits budgétaires est un argument fallacieux. Les fonds existent pour assurer le financement de tous les projets de ce type...», fera observer, entre autres, Mohamed Nadir Hamimid avant de reprendre un certain nombre de thèmes déjà développés lors d’une rencontre régionale similaire tenue dernièrement à Alger. Dans l’après-midi, les deux ministres saisiront l’opportunité de leur bref séjour à Sidi Bel-Abbès pour procéder à l’inauguration de cinq terrains sportifs de proximité et visiter par la même occasion les chantiers de trois autres en cours de réalisation.