Ce sont des individus qui ont été pris la «main dans le sac» dans la matinée de ce vendredi en train de pomper les eaux usées de la ville pour les remonter vers leurs exploitations afin d'irriguer des dizaines d'hectares de salade, de maïs, d'olives, de melons et de pastèques. Ce constant désolant a été fait par le wali qui était accompagné des services de sécurité. C'est à partir d'un ratissage dans certaines zones comme Kouaïer située en contre-bas de l'agglomération et dans la partie basse de la localité de Selatna de même qu'à Tighennif, que des canalisations aspirant ces eaux usées ont été découvertes.
Des pompes qui étaient dissimulées sous une végétation sauvage ont été saisies dans des exploitations agricoles collectives. Sur-le-champ, le wali a décidé d'annuler tous les documents de cession ou autre décision d'affectation de ces terres au profit des mis en cause qui seront présentés devant la justice pour répondre de leurs méfaits. Aussi, des instructions strictes ont-elles été données pour procéder à la destruction immédiate de ces récoltes empoisonnées.
Par ailleurs, plus d'une trentaine d'hectares de cultures maraîchères, suspectées d'être irriguées par des eaux usées a été détruite récemment à travers plusieurs communes de la wilaya de Médéa dans le cadre de la lutte contre les maladies à transmission hydrique (MTH), a indiqué hier le directeur des services agricoles, indique l'APS. Des opérations de destruction de parcelles de produits maraîchers soupçonnés d'avoir été irrigués par des eaux usées et des rejets domestiques ont été menées entre le 26 et le 28 août dans des exploitations agricoles situées dans les communes d'El-Omaria, Souagui, Berrouaghia, Médéa et Sidi-Naâmane, a affirmé Nadir Abrous lors d'une réunion consacrée à l'étude du dossier des maladies à transmission hydrique.
L'opération la plus importante a été effectuée dans la commune d'El-Omaria, à 40 km à l'est de Médéa, où pas moins de 25 hectares de courgettes irrigués par des eaux usées ont été détruits sur place et du matériel saisi, a-t-il expliqué. Les périmètres agricoles spécialisés dans les cultures maraîchères et les cucurbitacées (pastèque et melon) sont soumises depuis plusieurs jours à un contrôle régulier, a ajouté notre interlocuteur.
Belkecir Mohamed
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Posté Le : 03/09/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Belkecir Mohamed
Source : Le Quotidien d'Oran du lundi 3 septembre 2018