Après quatre jours de grève, les éboueurs, portant des gilets jaunes sur lesquels est imprimé le nom de l'entreprise qui les emploie, Entreprise publique de collecte des ordures ménagères (Proprec) en l'occurrence, ont refait leur apparition dans les rues des différentes communes de la wilaya de Mascara.Le ramassage des ordures ménagères s'effectue, depuis samedi, progressivement. Les éboueurs et les balayeurs, a-t-on appris, ont repris le travail après avoir reçu des assurances des autorités de la wilaya concernant le versement, jeudi prochain (13 décembre), d'un mois de salaire sur les deux mois d'arriérés ainsi que la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles.
Hier, dans certains quartiers du chef-lieu de wilaya et ceux des autres communes, les ordures ménagères continuaient à s'entasser, dégageant ainsi des odeurs nauséabondes et insupportables. Les employés de l'entreprise publique fournissent beaucoup d'efforts pour nettoyer les rues des villes de la wilaya submergées par des tonnes d'ordures de toutes sortes.
«C'est impossible de ramasser cette quantité astronomique de déchets ménagers qui s'est accumulée pendant les quatre jours de grève, dans un temps court. Nous n'avons pas les moyens de transport suffisants. Bref, nous travaillons avec les moyens du bord», nous a répondu, hier, un éboueur rencontré à Mamounia. Le malaise est palpable chez l'ensemble des travailleurs de l'entreprise Proprec, notamment les balayeurs et autres éboueurs. «L'un de nous, en cette période d'examens scolaires, s'est vu privé d'électricité par les services de la Sonelgaz.
Il n'a pas pu payer sa dernière facture. Beaucoup d'autres employés de l'entreprise souffrent le martyre dans leur vie quotidienne. Les commerçants refusent de leur accorder à crédit les denrées alimentaires», nous dira un membre du bureau de wilaya de l'UGTA.
Ce qui mérite d'être signaler est que l'entreprise de collecte des ordures ménagères (Proprec) qui est dans l'incapacité de payer ses employés, peine à recouvrir, auprès des communes, ses créances qui s'élèvent, selon des sources, à plus 50 milliards de centimes.
«Ce n'est pas les communes qui refusent de s'acquitter de leurs dettes. Le problème se pose essentiellement dans la lenteur des procédures de paiement», nous dira un cadre de l'entreprise qui n'a pas pu cacher son pessimisme.
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Posté Le : 11/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelouahab Souag
Source : www.elwatan.com