Mascara : Le mouvement des walis et des interrogations '

De plus en plus on adhère à un renforcement d'intérêt de la part des intellectuels et des citoyens éclairés dans la wilaya de Mascara, pour les concepts liés à la bonne gouvernance, et ce, en l'absence de progrès dans les domaines de la capacité, la responsabilité et la moralisation de la vie publique, les autres reformes, dites de première génération, n'auront qu'un impact limité dans ce qui se trame, et ce, à chaque mouvement des walis.En effet, à chaque valse des walis, des histoires des plus saugrenues ou plutôt déplorables circulent sur des directives occultes, vilipendés à travers des manipulations ignares, et la procédure un simple blanchiment de l'administration. La plupart des walis qui ont été mutés dans les mêmes fonctions dans d'autres wilayas, où des échos font état à des attributions de logements, lots de terrains et autres concessions dans les divers zones industrielles et autres zones d'activités où la plupart des lots affectés durant ces trois décennies ont été détournés pour ranger des hangars de stockage de la pomme de terre, de la banane et autres fruits et légumes, appartenant à des gros bras de la nomenklatura locale. Le dynamisme industriel est très mince, des zones industrielles simulacres où les hauts fourneaux n'existent pas et, en circulant à travers cette zone sise à la sortie sud-ouest de la périphérie du chef-lieu, on s'aperçoit que la quiétude de ces étendues n'indique aucunement qu'elles sont bien des zones industrielles. Dans ce contexte déplorable, il y a lieu de souligner que des lots ceinturés et murés sont proposés à la vente au prix très fort alors qu'ils avaient été brocantés à l'époque dans le cadre de l'ex-Calpi, devenu plus tard sous la dénomination du Calpiref, le tout ficelé, pour une poignée de dinars. A cet égard, n'est-il pas vain de rappeler, que le foncier économique public doit impérativement être affecté à l'investissement pour abriter des projets créateurs de richesse et générateurs d'emplois. Ce qui est loin d'être le cas dans la wilaya de Mascara, où les différents commis de l'Etat qui se sont succédé, ont beaucoup du mal de se dépêtrer du clientélisme, du patrimonialisme ou du corporatisme qu'ils les affligent, et ce, en accordant des terrains à des pseudos-investisseurs, qui une fois l'acte de concession obtenu, les rétrocèdent à des tièrces personnes, et ainsi de suite. Ainsi, pour être plus explicite des résidences secondaires ont été érigées au sein des zone industrielles y compris dans différentes zones d'activités implantées à travers la wilaya. Aussi, il y a lieu de souligner que la zone industrielle de Sig, la plus importante et distante d'une cinquantaine de kilomètres du chef-lieu, a connu des hauts et des bas, où des irrégularités ont été commises par des personnes malveillantes usant de combines font et défont la réglementation en vigueur, sont autant de facteurs qui favorisent les abus. Dans ce lot indescriptible, les autorisations de forage qui ont été concédées à des gros fellahs de la région de la daïra de Ghriss, pourtant menacée par la disparition de la nappe phréatique a vu des intermédiaires patentés du prêt à penser s'édulcorés à outrance, où selon des informations qui circulent sur cette affaire à répétition, a vu des enveloppes d'un million de dinars pour prétendre le fameux quittus. Devant cette cacophonie d'autorisation illegale, où il est important de souligner que des gros fellahs intouchables se sont autorisés de forer trois ou quatre puits successivement, rendant ainsi la région de Ghriss dans l'incapacité de récupérer sa nappe phréatique même à long terme. A cet égard, n'est-il pas vain de rappeler le discrédit porté à l'Etat et à l'appareil gouvernemental en raison du détournement de la politique de développement des objectifs arrêtés et des populations ciblées initialement. Tous ces avantages répartis par les divers walis partant au profit des fonctionnaires pour services rendus, hommes d'affaires, gros fellahs et autres.