Mascara : « Le hirak, un devoir national »

En ce 35e vendredi de mobilisation, ni les mouches électroniques, ni les intimidations des laudateurs opportunistes n'ont affecté le moral des militants du Hirak à Mascara. «Le hirak, un devoir national», ont répondu les marcheurs à ceux qui sèment la haine et la division entre les Algériens pour préserver leurs intérêts personnels.Les manifestants, femmes, hommes, jeunes et moins jeunes, ont marché ce vendredi 18 octobre pour dire : «Non à l'élection du 12 décembre», «Non à la dictature», «Non au régime en place» et «Non à l'injustice.» D'une même voix, ils ont étonné des chants patriotiques et des slogans appelant au changement pur et simple du régime qui a plongé le pays dans le chaos : «Un Etat civil, pas militaire» et «Algérie libre et démocratique.»
Aujourd'hui, les militants du Hirak ont changé l'itinéraire de leur marche. Ils se sont rendus, pour la première fois, dans le quartier des 936 logements où ils ont été accueillis par les youyous strident des femmes qui s'élèvent des fenêtres et des balcons.
Sur les lieux, ils ont brandi des slogans dénonçant le projet de la nouvelle loi sur les hydrocarbures à savoir : «L'Algérie des martyrs, ils l'ont vendue les traitres !» et « l'Algérie n'est pas à vendre.»
En arrivant à proximité de la résidence du wali de Mascara où les policiers ont mis en place un cordon de sécurité, les manifestants ont scandé : «wali dégage !», «Pouvoir assassin ! », «Pas de vote avec la bande mafieuse», «Libérer les détenus du Hirak» et «Etat civil, non pas militaire.»
Comme à l'accoutumé, les partis FLN et RND, le gouvernement de Bedoui, l'Autorité des élections (ANIE), le parlement, le sénat, les laudateurs et les mouches électroniques n'ont pas échappé aux slogans hostiles des militants du Hirak déterminés à poursuivre la lutte pour bâtir une Algérie meilleure.