Algérie

Mascara - Evocation: Les Djaker, une dynastie de footballeurs au service du GCM



? A Mascara, lorsqu'on évoque les Ouled Nehari, c'est incontestablement les Djaker dont le nom est étroitement lié au football. De tout temps, ils ont été les pourvoyeurs de champions et une pépinière intarissable du GC Mascara. C'est une famille d'aïeux, de frères et de cousins qui militaient pour la balle ronde sous l'influence du patriarche Nehari, né vers 1850. Ce dernier détenait à Bab Ali une épicerie attenante à sa maison de 18 chambres qui ont vu grandir près d'une dizaine de Ghalistes, qui ont transmis de génération en génération le flambeau du footballeur atypique du Ghali. Depuis les années 1900, les Djaker ont servi fidèlement le GCM et, si certains d'entre eux n'étaient pas joueurs, ils étaient dirigeants. C'est que le sang du Ghali coulait dans leurs veines pour contrer la mouvance des colons de l'AGSM, le grand rival local, beaucoup mieux nanti sur tous les plans. D'ailleurs, les anciens nous ont affirmé que le GCM n'a jamais été battu par cet adversaire, ce qui situe un peu mieux le talent et la détermination des Ghalistes. La famille Djaker a largement contribué à cet élogieux palmarès, dans la mesure où dans ses rangs, depuis les années 40, une flopée de joueurs en ont fait partie. La liste s'est ouverte avec Benaoumeur, ancien DAL à Oran qui était arrière central. Il sera suivi par le redoutable Nehari, ancien DG des CHU d'Oran et d'Alger, qui occupait le poste d'attaquant. Et Jorro, le grand gardien de l'AGSM et de la sélection d'Oranie, en a payé souvent les frais. Il figurait en sélection d'Oranie lorsque le club de Montpellier (France) l'a engagé. Il a été arrêté par la suite pour son appartenance au FLN. On citera aussi Dahmane, ancien inspecteur d'enseignement primaire, hélas barré par l'inoubliable inter gauche Mokhtar El-Gotni, que l'Olympique Marseille et l'AS Cannes voulaient engager, le père du joueur s'y opposant fermement. Pour sa part, Djellel, ancien directeur d'assurances, était junior quand il a été promu en séniors. Il a dû mettre fin à sa carrière sportive en se mettant au service de la Révolution. Rachid, ce longiligne avant-centre, était considéré comme un redoutable renard de surfaces. Il se souvient encore du fameux match du Critérium de l'Ouest avec son but contre le MCO et la défaite du GCM à Mascara contre le SCMO en coupe d'Algérie, et de l'envahissement du terrain. Oualid, le petit-fils de Rachid, est cadet au GCM, alors que Abdelkrim est l'actuel directeur de l'OPOW. Sadek, Boudjellel et Mouffok étaient tous en catégorie junior. Quant aux Djaker moins doués, ils ont structuré le GCM en tant que dirigeants acharnés comme Mahi, Ali, Mohamed, Abidine et Krimo. En conséquence, et au vu de cette courte rétrospective, on peut dire que les Djaker ont conclu un contrat moral permanent avec le GCM qu'ils ont toujours servi avec fidélité et désintéressement. Ils sont en commun l'amour du club et du jeu, représentant une dynastie qui continue à régner sur la balle ronde. Cette honorable famille mérite bien ce coup de projecteur médiatique.


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