Algérie

MASCARA Hbib, l'ami des chats



De qui s'agit-il ' Tout simplement d'un homme à qui toute la ville de Mascara rend hommage pour ce qu'il accomplit.
Nous l'observons depuis de longues années accomplir la tâche quotidienne qu'est la sienne. Il nourrit les chats de tous les quartiers de la cité. C'est sa raison d'être et il y a chez lui comme un dévouement pour cette espèce animale. Avant de le rencontrer, nous demandons de ses nouvelles à Mohamed, le réparateur de téléviseurs, en face de la maison de la presse de Mascara. interrogé sur son attachement aux chats, il dira : «Je fais ça fi sabil Allah. Eux aussi, ils doivent manger». À 62 ans, Hbib est inlassable et parcourt les artères de la ville pour accomplir sa mission avec son couffin plein de victuailles qui feront le bonheur des animaux qu'il chérit. Il est réglé, organisé et il faudrait croire que ses amis connaissent le moment de son passage en chaque endroit. Nous les avons vus l'entourer aussitôt qu'il apparaissait. Il met la main dans le sac et commence alors la distribution en veillant à ce que chaque chat ait sa part. «Si pour une raison quelconque je rate mon rendez-vous, je ne me sens pas bien», nous dit-il. D'où viennent les provisions ' «Je fais la tournée des restaurateurs », répondra-t-il. Ils savent à qui elles sont destinées. Lors de ses déplacements, les automobilistes, chauffeurs de taxis y compris, s'arrêtent pour l'accompagner quand il va quelque part. En fin de journée, il fait une halte chez Abdallah le grossiste, voisin de notre bureau. Le soir, il fait parfois des apparitions dans certains cafés et ceux qu'ils approchent ont droit à un bonbon remis par le commerçant cité plus haut. Il ne quémande jamais rien, mais se fait inviter à prendre un café. Ainsi, la société lui est quelque peu reconnaissante. Ce qui est extraordinaire chez lui, c'est que sans voir ses interlocuteurs, il les reconnaît. Bref, il connaît tout le monde. C'était là l'histoire d'un homme qui sait se rendre utile. Je poursuivrai ma tâche jusqu'à la fin de mes jours, me fait-il savoir. Habib mérite le respect.
M. Meddeber
MENACES D'EXPULSION
Les familles qui habitent les locaux commerciaux sortent dans la rue
Ce mardi matin, les familles habitant dans des locaux destinés initialement au commerce sont sortis dans la rue à proximité des 204 Logements, près de l'annexe de l'APC. Ils entendaient protester car contre les menaces d'expulsion. Certains brandissaient des pancartes sur lesquelles l'on pouvait lire «Nous voulons des logements». «Si nous sommes ici, c'est parce que nous n'avons pas le choix, sommes-nous des Algériens ou pas '», dira un protestataire. Un autre de poursuivre : «Certains habitants ont même acheté des locaux alors pourquoi nous faire sortir '» Arrivée en catastrophe, le P/APC les a dirigés vers l'annexe de la mairie pour tenter de les apaiser. A la fin de l'entrevue, les avis étaient partagés. Certains diront qu'il a promis de transmettre leurs doléances au wali et d'autres lanceront que «ce ne sont que des bobards et nous ne sommes pas dupes».
M. M.
Une interpellation qui a failli mal tourner
Lundi dernier dans la mi-journée, une agitation a régné au niveau de la cité des 204 Logements, communément appelée Mnekba. Des éléments de la police judiciaire se sont rendus sur les lieux pour accomplir leur mission qui était celle d'interpeller un repris de justice faisant l'objet de deux mandats d'arrêt. L'on apprendra que les policiers avaient été accueillis par des jets de pierres lancés par des citoyens s'étant volatilisés avec l'homme. Retournant le lendemain sur les lieux, des jeunes nous déclareront qu'ils ont été apeurés par la situation vécue et certains évoquent des dépassements. L'un d'eux déclare avoir été touché par une balle en caoutchouc et avoir été évacué à l'hôpital. Du côté de la Sûreté nationale de la wilaya de Mascara, l'on nous a affirmé que l'usage de balles en caoutchouc était rendu nécessaire, nous a-t-on précisé, après que les policiers aient été assaillis par des jets de pierres. Ça s'arrêtera là et l'interpellation a été avortée puisque le mis en cause n'a finalement pas été interpellé.


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