La culture rayée du programme de la commune
Contrairement aux différentes villes du pays qui connaissent une animation culturelle et artistique, plus ou moins vive, à l’occasion du mois sacré de Ramadan, Mascara subit une léthargie et une indigence culturelle sans précédent. A part quelques tentatives timides et sans portée notable, c’est le désert. Pourtant, il suffit de fouiller les annales de la ville et la mémoire collective des aînés pour mesurer l’importance de la culture et des arts populaires dans la vie quotidienne des citoyens de Mascara. La musique, le théâtre, la peinture, le cinéma et la production intellectuelle occupaient une place centrale. Et ce bouillonnement culturel était possible à la faveur de la volonté et de la disponibilité des responsables municipaux, et à leur tête le regretté Youcef Benkhedda. Les anciens se souviennent de ces soirées et galas artistiques qu’organisait la commune de Mascara à cette époque. Une tradition qui d’ailleurs a été entretenue dès l’Indépendance. Des spectacles animés par les grandes figures de la chanson bédouine pour ne citer que celle baptisée du nom de Cheïkh El-Khaldi ainsi que les représentations théâtrales qui battaient leur plein durant ce mois sacré. S’ajoutent à cela, les galas donnés par El Hadja Hamdaouia, Abdelhadi Belkhayat et Abdelwahab Doukkali qui venaient régulièrement du Maroc. Pour les artistes algériens, les Mascaréens avaient droit aux ténors et au gotha des stars nationales tels que Mohamed Lamari, Cheïkh Ghaffour, Cheïkh Bouadjadj, Driassa et autres tout aussi prestigieux. Toute cette richesse n’est, aujourd’hui, qu’un souvenir que la population évoque comme un temps où il était bon de vivre dans sa ville. Devant cette situation de misère culturelle, les citoyens expriment avec amertume leur désolation et blâment de la manière la plus catégorique, les dirigeants de la ville de Mascara qui sont responsables et censés apporter toute la gaieté à la Médina. Mascara qui souffre de cette oisiveté, a les moyens de créer une vie culturelle, avec ses associations et ses artistes qui ne demandent qu’à donner le meilleur d’eux-mêmes pour remplir ce vide culturel dévastateur et créateur de tous les vices...
A. Aouimeur
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Posté Le : 20/09/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com