174è anniversaire de la Moubayaâ de l’Emir Abdelkader En attendant que, dans une impulsion de luci-dité historique, les décideurs et les gardiens du temple de la mémoire collective proclament le 27 novembre journée Nationale, Mascara commémore le 174è anniversaire de la Moubayaâ de l’Emir Abdelkader. Le 27 novembre 1832, Ibn Muhy al-Din al-Hassani al-Jazaïri, « al-Insan al-kamil «, l’homme accompli, héros positif, résistant, fin politique, cavalier exceptionnel, homme de lettres et poète, humaniste avant la lettre, savant musulman tolérant, homme moderne et parfait dans sa voie traditionnelle, initiateur du dialogue islamo-chrétien», a été intronisé « Sultan des arabes « après le départ du dey d’Alger. La cérémonie, tenue pour la circonstance au lieudit «Chadjaret Ed’dardara», une station hautement symbolique, s’est déroulée sous la conduite de personnalités illustres et notables des tribus de Ghriss et Hachem. L’allégeance est allouée à l’unanimité après l’audition des critères de l’Imamat selon les textes d’exégèse d’El Mawerdi. Savoir, esprit de liberté, droiture, sens de la justice, capacité de discernement, pureté des sens, vitalité, courage physique et noblesse de la lignée sont exposés et consignés. Abdelkader n’est encore qu’un jeune homme. Né à la Guetna prés de Mascara en 1808, il est élevé dans la Zaouia paternelle dirigée par si Mahieddine. Il reçoit une éducation solide qu’il complète auprès de maîtres éminents à Arzew et Oran. Il apprend les sciences religieuses, la philosophie, la littérature arabe, l’histoire, les mathématiques, l’astronomie, la médecine...Platon et Aristote, Al Ghazali, Ibn Rushd et Ibn Khaldûn lui sont familiers, comme en témoignent ses écrits .Toute sa vie, il étudie et développe sa culture. Le 27 novembre n’est pas encore décrété journée nationale malgré les promesses des différents Chefs de gouvernement qui ont assisté, en grandes pompes, à la commémoration de cette journée sur les lieux de la Moubayaâ à «Ghriss» et devant la Chadjaret Ed Dardara. Et pour cause, la place du créateur de l’Etat algérien n’a jamais été rendue à sa dimension. «Lorsque Napoléon III lui propose de devenir le vice-roi de Bilad al-Cham, c’est-à-dire d’une partie du Proche-Orient qui serait détachée de l’Empire ottoman, l’émir répond: «Mon royaume n’est pas de ce monde! L’oblitération [al-mahq], la dissimulation de la vice-royauté que Dieu [Malik al-Muluk, Roi des rois] destine à l’être humain véritable ne peut pas s’accommoder d’une royauté mondaine.»
Posté Le : 26/11/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com