À la veille de son départ d'Algérie, après une mission de trois ans et demi, Son Excellence Martyn Roper a du mal à dissimuler sa tristesse de quitter notre pays qu'il dit connaître désormais mieux que le sien ! Néanmoins, il semble réconforté par son bilan "positif".Liberté : Après plus de trois ans passés en Algérie, votre mission d'ambassadeur arrive à sa fin. Avec quel sentiment allez-vous quitter notre pays : celui d'une mission accomplie ou avec un goût d'inachevé 'Martyn Roper : Je suis ici depuis exactement trois ans et demi durant lesquels j'ai pu visiter 40 wilayas où j'ai toujours rencontré des Algériens hospitaliers et très accueillants. Honnêtement, je suis triste de quitter ce très beau pays et son peuple accueillant, mais ça fait partie de ma carrière de diplomate. En revanche, je suis satisfait du bilan que nous avons réalisé avec l'ensemble de mon équipe laquelle a été excellente et avait beaucoup facilité mon travail. Ce bilan positif a été aussi le fruit de la forte volonté de renforcer les liens, affichée par les autorités des deux pays. Cela nous a permis de baliser les pistes principales de coopération dans les domaines tous azimuts. Aujourd'hui, je suis, certes, fier des résultats que nous avons atteints avec l'Algérie à court terme, mais le plus important ce sont les bases que nous avons mises en place pour réaliser, à long terme, un partenariat plus fort.Pouvez-vous nous dire un peu plus sur les résultats réalisés 'Les résultats se déclinent à travers la coopération économique entre les deux, dont les progrès réalisés notamment depuis la visite, en 2007, du président Bouteflika en Grande-Bretagne, suivie juste après de celle effectuée par David Cameron en Algérie. Ces deux visites ont donné une véritable bouffée d'oxygène à nos relations. Certes, les échanges commerciaux entre les deux pays, estimés à quelque 5 milliards de dollars dont une grande majorité représente les exportations des hydrocarbures algériennes, restent encore faibles, mais il y a eu beaucoup de projets que nous avons engagés en Algérie dans les domaines de l'industrie, la santé, l'agriculture, l'éducation, etc. La présence des entreprises britanniques se fait de plus en plus sentir, et elle le sera davantage à l'avenir.Au-delà du domaine énergétique, il y a lieu de mentionner la présence de grandes entreprises, à l'instar du laboratoire GSK, spécialisé dans la fabrication des médicaments, l'IHG, une entreprise chargée de la construction d'un hôpital à Tlemcen, pour ne citer que celles-ci. Dans la perspective de renforcer notre partenariat, nous avons déjà défini un agenda riche en rencontres entre des responsables et des hommes d'affaires des deux pays. Dans le domaine de l'éducation, nous enregistrons avec grande satisfaction le travail effectué jusqu'ici dans l'objectif de promouvoir la langue anglaise en Algérie, dont les cycles de formation au profit des enseignants et étudiants algériens.Ceci, alors que la réouverture du British Council est prévue pour le mois de septembre prochain. Dans le domaine de l'énergie, l'Algérie reste, par ailleurs, un pays stable et fiable, et c'est très important aussi bien pour nous que pour l'Europe, notamment avec ce qui se passe en Ukraine...Dans sa dernière sortie médiatique, l'ambassadeur américain à Alger avait critiqué la règle 51/49 relative à l'investissement en Algérie. Partagez-vous sa position 'Son Excellence Henry S. Ensher est certes un ami et un partenaire incontournable, mais sur ce plan précis, personnellement, je dirais que c'est à l'Algérie de définir ses lois. Donc la règle 51/49 relative à l'investissement reste une décision souveraine que nous respectons. Et c'est aux entreprises britanniques de s'adapter aux lois qui existent dans chaque pays.Qu'en est-il du partenariat sécuritaire entre l'Algérie et votre pays 'Le partenariat stratégique sécuritaire, que nous avons établi, est une sorte de forum d'échange de points de vue sur les menaces auxquelles l'Algérie et tous les partenaires de la région doivent faire face. Néanmoins, il est clair que l'Algérie a fait énormément de progrès durant les dernières années pour contenir la situation sécuritaire dans son territoire. Actuellement, le vrai problème c'est celui qui existe hors des frontières algériennes ; il y a les problèmes sécuritaires du Mali, le Niger et la Libye. Contrairement à ces pays, en Algérie, la situation est aujourd'hui largement contrôlable, c'est d'ailleurs le message que j'essaye toujours de faire passé aux hommes d'affaires de mon pays.La vigilance et l'efficacité des autorités et des services de sécurité algériens, expérimentés, nous rassurent pour faire face à la menace terroriste.Enfin, pour l'attribution des visas aux Algériens, la situation connaît-elle une amélioration depuis l'ouverture du nouveau service "on line" avec le partenaire privé TLS-Contact 'Les demandes de visa ont énormément augmenté. En 2013, nous avons reçu plus de 22 000 demandes, soit une hausse de près de 50% par rapport à 2012. Au vu du nombre de la communauté algérienne établie au Royaume-Uni, estimé à 40 000 personnes, je pense néanmoins que ce chiffre (22 000 demandes de visa, ndlr) est raisonnable.Le nouveau système "on line", assuré par notre partenaire privé TLS-Contact, est efficace. Aujourd'hui, nous avons l'impression que le service client s'est amélioré. Néanmoins, les Algériens désirant établir leur visa d'entrée au Royaume-Uni doivent faire leur demande le plus tôt possible, car cela nous permettra de les aider et dans les meilleurs délais. Et pour éviter les refus, j'insiste à ce que les demandeurs suivent minutieusement la procédure et fournissent des dossiers complets, avec toutes les données exigées.Ce n'est pas compliqué. Les délais de réponse ne dépassent pas 15 jours. Aujourd'hui, la plupart des demandes sont satisfaites.NomAdresse email
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Posté Le : 15/05/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farid Abdeladim
Source : www.liberte-algerie.com