Marseille: l’Algérie fait son cinéma

Un mini-festival consacré au cinéma algérien s’ouvre samedi à Marseille. Des films qui reflètent la société algérienne d’aujourd’hui

Comment exister dans un pays qui détient le record de paraboles par habitants et où les réalisateurs ont le plus grand mal à produire des films ? C'est le pari difficile que relèvent les cinéastes algériens. Un échantillon de cette production, peu distribuée en France, est proposé à partir de samedi, jusqu'au
21 mai, à la Maison de la Région, à la cinémathèque de Marseille et au centre Dugommier.
Les œuvres présentées ont en commun de décrire la réalité sociale et politique du pays à travers le prisme de la fiction : un cinéma de “protestation sociale”, comme le qualifie M. Choukroun, programmateur de la manifestation. Le malaise de la jeunesse dont une grande partie est au chômage ou rêve de partir vers l'Europe, les droits des femmes ou la difficulté des minorités culturelles à obtenir une reconnaissance du pouvoir font partie des grandes thématiques abordées.
C'est le cas de Harragas de Merzak Allouache, où le réalisateur évoque l'odyssée funeste d'un groupe d'immigrants qui s'embarque illégalement depuis Mostaganem vers les côtes espagnoles. Dans L’Envers du miroir, Nadia Cherabi-Labidi raconte la quête d'un chauffeur de taxi pour retrouver la mère d'un nourrisson abandonné sur sa banquette arrière. Enfin, le documentaire Guerre sans images, réalisé en 2002, revient sur la période de guerre civile entre 1989 et 2001. Toutes les projections sont proposées au tarif unique de 4 euros.
Programme complet sur www.chroniquescinemaalgerien.fr.