Algérie

Marsa Ben Mhidi: Les prix altèrent les vacances



A l'ultime village balnéaire de l'Ouest, la courte saison estivale s'est caractérisée par la cherté des prix de consommation. Aussi bien les prix du gîte que les produits alimentaires ont connu, en la circonstance, une hausse  jamais atteinte.

La raison invoquée par les commerçants et les propriétaires de l'immobilier est la saison écourtée par l'approche du ramadhan, ce qui les a contraints à gonfler les prix pour rentabiliser leurs propriétés pour lesquelles, estiment-ils, ils ont beaucoup investi dans les travaux de réaménagement et d'entretien. Ceci s'est forcément répercuté sur les prix des produits alimentaires pour que soient optimisés les locaux commerciaux loués à prix fort. L'affluence particulièrement nombreuse qui s'est concentrée en ce mois de juillet et qui a été favorisée par l'instabilité que connaît la Tunisie en est également pour beaucoup dans cette flambée qui n'est pas pour avantager la promotion future de ce coin de paradis. «Certes, on évolue dans un cadre agréable, très bien sécurisé mais ceci est altéré par les prix pratiqués qui sont loin de ceux pratiqués dans d'autres stations balnéaires», dira ce père de famille algéroise, lequel ne semble pas près de recommencer l'aventure et prévoit de passer ses prochaines vacances dans d'autres plages où la vie est relativement plus clémente. A titre illustratif, un F2 est loué entre 15 et 20 millions le mois, voire davantage, des prix qui sont en effet hors de portée des bourses moyennes. Quand on sait par ailleurs que le classique sandwich frite-omelette est taxé 150 DA, la bouteille d'eau à 50 DA, le premier prix du menu de la crémerie en l'occurrence le «panaché» qui est fixé partout ailleurs à 40DA a atteint 100 DA, l'on comprend bien la grogne des vacanciers. Par ailleurs, prétextant la hausse du prix du café qui, selon les cafetiers, est passé subitement de 2150 DA les 5 kg à plus de 2600DA, ceux-là ont déjà annoncé la couleur vendredi à Maghnia, à coups de pancartes, où le prix de la tasse de café est passé de 20 DA à 25 DA, ce qui sera le cas évidemment à Marsa Ben Mhidi. Devant cet état de fait, les services du commerce, qui se voient les mains liées par la réglementation qui laisse les prix libres, ne font que constater, impuissants, les dégâts. Un autre produit non moins important, en l'occurrence le carburant, est source de tracas chez les automobilistes. Très prisé par les automobilistes marocains à cause de son prix bas, aussitôt la station alimentée, celle-ci est prise d'assaut par les contrebandiers qui le «sifflent» en peu de temps pour en soutirer le maximum en cette période de pointe, laissant les estivants faire dans la débrouille pour s'en alimenter, tel l'achat du précieux liquide en seconde main à 250 DA les 5 litres au lieu des 110 DA officiels.

 A Marsa Ben mhidi, le constat est négatif, ce qui ne présage rien de bon pour l'avenir du tourisme dans ce coin qui a acquis le sinistre record de la plage la plus chère du pays. En contrepartie, les estivants ne manquent pas d'éloges aux services de sécurité qui, témoignent-ils à l'unanimité, s'acquittent très convenablement de leur mission. «C'est là la seule station balnéaire où l'on peut laisser sa famille dehors jusqu'à 3 h du matin sans crainte pour leur sécurité», dira notre interlocuteur. Un témoignage on ne peut plus clair. L'on souligne que la sûreté de wilaya a étoffé l'effectif des policiers existant déjà dans les plages de la wilaya par plus de 500 agents de police.




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