Algérie

Marsa Ben-M'hidi - cherté des produits de consommation et pression sur le carburant



Marsa Ben-M'hidi - cherté des produits de consommation et pression sur le carburant
Deux jours durant, samedi et dimanche derniers, les commerces ont cessé toute activité pour protester contre les mesures entreprises par l'Etat dans le cadre du renforcement du contrôle des marchandises transportées. Par voie de conséquence, l'approvisionnement des commerces, notamment en eau minérale et en limonade, se faisait d'une manière parcimonieuse. « Ce sont nous autres les estivants qui sommes les premiers pénalisés par le débrayage des commerçants. Ces deux derniers jours, la ville de Marsa Ben-M'hidi était confinée dans un immobilisme général. Même la nuit, l'ambiance est au calme, alors que d'ordinaire la cité est comparable à une ruche », remarque un Oranais. Pour un couple d'Algériens vivant en France, les deux journées de grève furent un calvaire. « Pour s'approvisionner, on était obligé de faire un déplacement de plus de 100km, jusqu'à Tlemcen. C'est vraiment éprouvant. En venant passer nos vacances ici, je n'imaginais pas un instant que j'affronterais une si désagréable surprise » se désolent-ils. Et d'ajouter, « fort heureusement que la grève a cessé et la ville a repris son dynamisme aujourd'hui (hier) ». Durant la grève, les prix de certains produits, comme la galette, ont excessivement augmenté. « D'habitude, j'achète une galette à 30 DA alors que samedi dernier je me la suis procurée à 60 DA. Il est même des endroits où on la proposait à 100DA », confie une dame d'Alger. Bien que les commerçants aient mis un terme à la grève, les prix des produits alimentaires n'ont pas baissé pour autant. Ils sont quasiment les mêmes que ceux affichés avant le débrayage. « La bouteille d'eau est toujours à 50 DA, voire 60DA. Une pizza simple est à 450 DA, et 500 DA pour un plat de Chawarma », peste un estivant. « Même durant le reste de l'été, les prix des produits de consommation sont plus au moins élevés », renseigne un vendeur de tabac. « Marsa Ben-M'hidi ne diffère en rien des autres villes côtières du pays qui connaissent une grande affluence. J'ai passé mes vacances un peu partout sur la côte. L'élément commun qui les caractérise toutes est bel et bien la cherté des produits de consommation. Je crois que c'est justifié en partie par la loi de l'offre et de la demande », tempère Ahcen de Béchar. En revanche, ajoute-t-il : « les produits maraîchers et la sardine sont abordables ». L'autre casse-tête qu'affrontent les estivants à Marsa Ben-M'hidi est la longue chaîne devant la station de service. « J'ai eu de la chance, car les pompistes m'ont laissé remplir de l'essence sans faire la chaîne qui s'étalait sur une centaine de mètres », confie une dame d'Alger. « Des fois, lorsque l'usager vient de loin on le laisse passer en priorité », confie un habitant de la localité. Quoiqu'il en soit, la pression sur le carburant est très perceptible ici. « On n'a le droit qu'à l'équivalent de 500 DA en carburant. Et pour arriver à la pompe, on est obligé de patienter un long moment dans une immense file de voitures », peste un autre. En somme donc, toute chose belle a ses inconvénients. La cherté des produits de consommation et la forte demande sur le carburant sont pour ainsi dire la tache noire du beau tableau de Marsa Ben-M'hidi




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