Algérie

Maroc : Un Think-tank britannique prévoit une croissance de 4,5% entre 2012 et 2016



L'économie marocaine devrait enregistrer un taux de croissance de l'ordre de 4,5% durant la période allant de 2012 à 2016, a estimé le think-tank britannique, The Economist Intelligence Unit (EIU, relevant du groupe de presse The Economist).
Le think-tank, qui a mis en valeur les stratégies mises en oeuvre par le Maroc pour la diversification de l'économie et le renforcement du secteur des services, a noté que le Produit Intérieur Brut (PIB) marocain resterait "vulnérable" aux fluctuations de la production agricole, un secteur qui emploie presque 40% de la main d'oeuvre.
L'économie devrait croître de 4,3% en 2011 en raison d'une forte augmentation de la production céréalière de 13%, qui aidera la consommation privée durant toute l'année 2012, indique le think-tank dans son rapport mensuel du mois de décembre sur le Maroc.
Sur le long terme, le rôle des secteurs non-agricoles devrait se renforcer à la faveur des efforts du Maroc visant à promouvoir le secteur manufacturier et les industries de l'Offshoring, poursuit l'EIU, qui cite le début de la production au niveau de l'usine Renault à Tanger.
Le Maroc souhaite voir ce projet générer davantage d'investissements, indique la source, soulignant que d'autres secteurs manufacturiers devront poursuivre leur expansion aux côtés de ceux des infrastructures, de l'énergie et du tourisme.
L'expansion du Port Tanger-Med ajoutera une importante dimension logistique à la croissance du secteur des services, observe le think-tank, soulignant que les grands projets lancés par le Maroc dans les domaines du logement et des infrastructures aideront le pays à surmonter l'impact de la crise internationale sur les investissements dans le secteur du tourisme.
La consommation privée serait renforcée à la faveur de la performance positive du secteur agricole, estime l'EIU, relevant que les travaux publics devront générer de nouveaux postes d'emploi.
"L'investissement se consolidera à un rythme soutenu grâce à des projets financés par le gouvernement et par des acteurs internationaux", poursuit le think-tank, notant que sur le long terme, ces projets sont à même de renforcer l'attractivité du Maroc en tant que destination pour les investissements étrangers directs.
Le groupe de réflexion britannique note, par ailleurs, que les exportations marocaines continueront de subir l'impact de la concurrence de pays adoptant des systèmes d'indemnisation inférieurs et de la crise en Europe. Le think-tank n'a pas manqué de mettre en avant la bonne performance de la devise nationale et le succès du Maroc à maintenir l'inflation à un niveau inférieur.
Le faible taux d'inflation au Maroc émane d'une bonne gestion du taux de change, indique la source, expliquant que le régime du taux de change est rigoureusement géré. Cette gestion a permis de maintenir l'inflation à niveau faible, ajoute l'EIU, soulignant qu'en 2011, le dirham s'est renforcé par rapport à l'euro, notamment en raison des problèmes qui affectent la zone euro.
Un dirham plus fort par rapport à la monnaie unique européenne permettra d'atténuer le coût de certaines importations même si cette situation est jugée "peu favorable" par les exportateurs marocains, indique la source.
(MAP)


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