Algérie

Maroc : un journaliste dénonce l'atteinte aux libertés et la corruption



L'écrivain et journaliste marocain Abderrahim Al-Turani s'est interrogé sur la date à laquelle les politiques d'atteinte aux libertés, l'oppression et la pratique de la corruption prendront fin au Maroc, notant que les slogans scandés lors des différentes manifestations à travers le royaume se sont radicalisés pour demander la "chute du régime".Abderrahim Al-Turani a expliqué, dans un article intitulé "Demain ressemble à hier...!", publié samedi sur le site "Alhurra", que "le gouvernement marocain a décidé d'interdire toutes les célébrations du nouvel an et de rétablir un couvre-feu nocturne, pour faire face à la pandémie de Covid-19".
Il a relevé que les Marocains se préparent à une autre année durant laquelle ils vont devoir faire face à un horizon bouché en attendant que les laboratoires des pays développés puissent éradiquer la pandémie mondiale.
L'auteur de l'article a rappelé les manifestations que connaît la rue marocaine, notamment celles liées au refus d'imposer un "pass vaccinal" qui, selon lui, s'est transformé en "protestations contre la politique du gouvernement, l'envolée des prix et le chômage, et contre le plafonnement, à 30 ans, de l'âge de candidature aux concours d'enseignement en plus de protester contre la normalisation des relations avec Israël".
A cet égard, il n'a pas manqué de souligner que le ton des slogans des manifestants s'est radicalisé pour demander la "chute du régime".
Dans un intertitre intitulé "Record de vitesse des scandales du gouvernement", le journaliste marocain a fait savoir que dans le but d'obliger les citoyens à recevoir une troisième dose du vaccin contre le Covid-19, les autorités ont décidé en octobre "de généraliser l'utilisation du passeport de vaccination, en tant que condition nécessaire pour se déplacer entre les villes et provinces, voyager à l'étranger et se rendre dans les administrations publiques, institutions bancaires, cafés, hôtels et espaces fermés".
Cette décision, poursuit l'auteur de l'article, avait poussé "des centaines de Marocains à investir la rue à travers l'organisation dans plusieurs villes du royaume, de marches et de rassemblements", ce qui a conduit, selon lui, les autorités marocaines à recourir à la répression pour faire face aux manifestations pacifiques.
Face à cette gestion par la force, "les manifestations se sont poursuivies durant des semaines dans un contexte marqué par le déploiement d'un dispositif sécuritaire impressionnant et la participation des avocats qui ont rejoint le mouvement de protestation", a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, Abderrahim Al-Turani a indiqué que les blogueurs ont découvert que "le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, n'a reçu aucune injection du vaccin contre le Covid-19, ce qui ne l'a pas empêché de distribuer la circulaire imposant la présentation du pass vaccinal".
Cet état de fait, a-t-il noté, s'ajoute "aux autres scandales que le gouvernement d'Aziz Akhannouche a accumulé à une vitesse record depuis son investiture en octobre dernier".
L'écrivain et journaliste marocain relève également que le ministre de la Justice "n'a pas tenu ses promesses formulées lors de la campagne électorale du Parti authenticité et modernité dont il est le secrétaire général (...), les détenus d'opinion étant toujours en prison".
"L'emprisonnement des militants du hirak du Rif et le ciblage des juristes et journalistes réticents à l'idée de rejoindre l'orchestre des trompettes et des tambours continue", a-t-il déploré.


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