L'expert et analyste économique marocain, Tayeb Aisse, a mis en garde contre une nouvelle hausse des prix des matières premières et denrées alimentaires au Maroc dans les semaines à venir en raison de la fragilité de l'économie du pays."La hausse des prix des denrées alimentaires que le Maroc a connue depuis décembre dernier va se poursuivre", en raison notamment des problèmes dont souffre le modèle économique marocain, a-t-il averti.
"Le modèle économique marocain dépend de l'orientation de la production marocaine pour répondre aux besoins du marché européen", a-t-il expliqué à des médias locaux.
"Il faut d'abord répondre aux besoins du citoyen marocain, et non des Français ou des Européens", a-t-il martelé, soulignant qu'au lieu de produire massivement des tomates et des oranges, "il faudrait penser à la production de blé, de l'orge dont le citoyen marocain a besoin".
M.Aisse a précisé que le Maroc a besoin "d'une agriculture orientée vers l'industrie nationale, indépendante et patriotique, qui cherche à satisfaire les besoins des citoyens", notant toutefois que s'il y a un excédent suffisant, "alors il peut être exporté vers d'autres pays et pas l'inverse".
Le Maroc a connu une série de protestations dans une quarantaine de villes depuis plusieurs semaines contre la hausse vertigineuse des prix et pour exiger plus de liberté. Les Marocains ont affiché leur détermination à poursuivre la lutte "jusqu'à la fin de la corruption et de la tyrannie", à l'origine de la pauvreté et de l'oppression.
La hausse des prix des matières premières et du carburant a grandement impacté les Marocains en général et les catégories les plus démunies en particulier. Selon les observateurs, les disparités sociales aggravées par la pandémie de Covid-19 figurent parmi les plus grands problèmes auxquels est confronté le Maroc.
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Posté Le : 10/03/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz