Algérie

Maroc - Un 3ème parti de gauche décide de boycotter les législatives anticipées



Maroc - Un 3ème parti de gauche décide de boycotter les législatives anticipées
Les élections législatives anticipées du 25 novembre prochain au Maroc seront boycottées par trois formations politiques. Après le PSU et Ennahdj Eddimocrati, un troisième parti de la gauche radicale, le PADS, a annoncé qu'il ne participera pas à cette consultation, décidée après le référendum du 1er juillet sur une nouvelle Constitution.
"Le comité central du parti a décidé de boycotter les législatives du 25 novembre car celles-ci ne constitueront pas une fête de la démocratie et ne seront pas différentes des précédentes élections", a annoncé vendredi au cours d'une conférence de Abderrahmane Ben Amrou, secrétaire national adjoint du Parti de l'Avant garde démocratique et socialiste (PADS). Le retrait du PADS, qui a vigoureusement milité depuis février dernier dans le sillage du Printemps arabe, pour des réformes profondes au Maroc, intervient après l'annonce de boycott de deux autres partis marocains de la gauche radicale, favorable à une plus grande ouverture politique. Dans une déclaration au journal "Akhbar Al-Yaoum", Benamrou souligne que le PADS estime que ''les prochaines échéances (électorales, NDLR) ne seront ni honnêtes, ni propres pour garantir l'expression de la volonté populaire''. "Nous boycottons ces élections car elles se tiennent dans le cadre de l'adoption d'une nouvelle constitution n'émanant pas de la volonté populaire", a-t-il précisé.
Ennahdj, PSU: même combat
Par ailleurs, le PSU (parti socialiste unifié) a décidé de boycotter les législatives anticipées de novembre prochain en raison de "l'absence des conditions de la transparence et de l'honnêteté". "Participer aux élections dans une période de contestation politique historique est un suicide politique. Nous n'avons aucune certitude sur la participation au vote des Marocains et sur la durée de vie du prochain parlement", avait déclaré Mohamed Sassi, membre du bureau politique du parti lors de la réunion du conseil national. Même position du conseil national du parti d'extrême gauche Annahj Addimocrati, qui s'est dit prêt à travailler pour la formation d'un front de boycott de ces élections. Les revendications du mouvement des jeunes du 20 février, qui appelaient à des réformes politiques profondes au Maroc, notamment ''un roi qui règne, et ne gouverne pas'', ont été diluées dans une nouvelle Constitution, votée ''massivement'', qui maintient globalement la mainmise du Roi sur la vie politique du pays. Formé de jeunes, le mouvement du 20 février est notamment encadré par des ONG de défense des droits de l'homme et de partis, notamment ceux de la gauche radicale et l'association islamiste ''Al Adl Wal ihsane'' de Cheikh Yassine, toujours assigné à résidence à Salé (ville jumelle de Rabat). Dans un sondage réalisé par le site en arabe de Lakome.com, près de 65% d'internautes (sur un total de 9794 votants) entendent boycotter les législatives. Près de 29% disent vouloir participer au scrutin, 6% restent indécis. Il faut bien entendu relativiser le chiffre, les « visiteurs » de Lakome étant, souvent, politiquement très motivés. A signaler que pour certains analystes au Maroc, le boycott décidé par les partis d'extrême gauche tient principalement à la crainte d'une défaite électorale sans appel.


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