Algérie

Maroc: sit-in des journalistes d'Akhbar Al Yaoum pour dénoncer la fermeture du journal



Des journalistes du quotidien indépendant marocain, Akhbar Al Yaoum, ont organisé mercredi, un sit-in devant le siège du quotidien à Casablanca pour dénoncer sa fermeture, rapportent des médias locaux.La direction du quotidien, dont le directeur de publication, Taoufiq Bouachrine, et le rédacteur en chef, Soulaïmane Raïssouni, se trouvent en prison, a annoncé le 14 mars dernier que le journal allait cesser de paraître, évoquant un " calvaire" financier et un " harcèlement continu à travers un boycott publicitaire".
Le journal avait été privé des aides à la presse débloquées par le gouvernement pendant la crise sanitaire.
Les journalistes et les employés du quotidien souffrent de retard de paiement de salaires et de la non régularisation de leur situation via-à vis de la sécurité sociale. Lors de ce rassemblement, ils étaient accompagnés par des membres du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM).
La direction du quotidien avait accusé le gouvernement d'avoir étouffé financièrement la publication en lui refusant le droit au soutien de l'Etat dans le cadre d'un programme spécial visant à réduire les effets de la pandémie du Covid-19 sur les entreprises marocaines.
La Cour d'appel de Casablanca avait condamné, le 25 octobre 2020, le journaliste Taoufiq Bouachrine, fondateur du journal Akhbar Al Youm, à une peine de 15 ans de prison ferme.
Un tribunal de première instance, avait prononcé, en novembre dernier, une peine de 12 ans assortie d'amendes à l'encontre de Bouachrine pour de présumés "viol, tentative de viol et harcèlement".
Des militants de droits de l'Homme et des juristes ont affirmé que le procès de Bouachrine était "purement politique", soutenant que les crimes pour lesquels il a été condamné, "ont été montés pour punir le journaliste critique envers les politiques du gouvernement".
Des ONG comme Amnesty International dénoncent régulièrement la "répression des voix critiques" au Maroc, citant notamment les cas de Soulaiman Raissouni et Omar Radi.
"Le bilan en terme de droits humains du Maroc continue de se détériorer, le gouvernement ayant poursuivi en justice des dizaines de personnes au cours des deux dernières années, dont des journalistes, des YouTubeurs, des artistes et des militants qui ont exprimé leurs opinions en ligne ou hors ligne", avait déploré Amnesty International.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)