Algérie

Maroc-Sahara Occidental



Maroc-Sahara Occidental
Jamais autant d'efforts n'auront été consentis par la communauté internationale pour sortir le dossier du Sahara occidental de l'impasse dans lequel il se trouve. La pression s'exerce notamment pour la reprise de pourparlers directs à l'heure où le Front Polisario offre un nouveau gage de bonne volonté en se retirant de la zone de Guerguerat.L'occupation de ce no man's land par le Front Polisario, suite à la provocation du Maroc qui a acheminé des troupes à Guerguerat sous un prétexte commercial, avait provoqué une tension qui a donné des sueurs froides à la communauté internationale.Campant chacune sur ses positions, les deux parties menaçaient de recourir à nouveau au langage des armes pour faire prévaloir leurs droits sur cette zone et en finir une fois pour toutes avec une situation qui n'a que trop duré. Conscientes du danger qui se profilait, l'Europe et les Nations-Unies ont enclenché un processus discret pour tenter de désamorcer la bombe.Tout a commencé avec des négociations secrètes menées dans les couloirs de l'ONU entre les partisans d'un dénouement pacifique du dossier et la délégation marocaine sur place. Le Maroc a été sommé de se retirer de Guerguerat sans conditions après que le Front Polisario eut disposé une défense aérienne qui laissait présager le pire. Le Maroc cède sous la pression, ne retire effectivement ses troupes qu'après de longues semaines.Pour donner davantage de gages de bonne volonté et apaiser la situation, les Nations-Unies appellent discrètement Christopher Ross, la bête noire des Marocains, à d'autres fonctions avant même l'expiration de son mandat d'envoyé spécial de l'ONU au Sahara occidental. Son départ succède à celui de Ban Ki-moon, l'homme qui avait mené la vie dure au Maroc en tentant de lui imposer l'application des résolutions prises en faveur de l'organisation d'un référendum d'autodétermination. La tension se relâche. Et les efforts diplomatiques s'intensifient jusqu'à l'obtention du retrait total des deux parties. Le retrait du Front Polisario semble avoir notamment suscité un grand espoir. Le nouveau SG de l'ONU a d'ailleurs qualifié ce geste de très positif. «Cette action, dit-il, devrait améliorer le climat et aider à la relance d'un processus de négociations avec une nouvelle dynamique et un nouvel état d'esprit.»Une résolution adoptée par le Conseil de sécurité appelle, par ailleurs, les deux parties à «montrer une volonté politique et travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin de reprendre les négociations». Ce projet semble avoir fait l'objet d'un long travail diplomatique mené par les Etats-Unis qui ont confirmé avoir eu des consultations avec la France, la Russie et le Royaume-Uni. Des informations rapportées par les agences de presse étrangères affirment que M. Guterres «avait envoyé plus tôt en avril un rapport au Conseil de sécurité pour promouvoir une nouvelle dynamique et des négociations afin de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable qui inclut une résolution de la dispute sur le statut final du Sahara occidental».La France, pourtant considérée comme un allié stratégique du Maroc, a, quant à elle, fait savoir à travers son ambassadeur François Delattre que son pays «espère que l'adoption à l'unanimité de cette résolution permettra de nous tourner résolument vers l'avenir pour nourrir la dynamique politique engagée (...) au bénéfice de tous dans la région».L'ambassadrice adjointe des Etats-Unis a, elle, fait savoir que ce Conseil «surveillera de près ce que font les parties». Les mêmes sources (agences de presse) rapportent, par ailleurs, que «plusieurs ambassadeurs ont demandé à toutes les parties de s'engager sérieusement dans ce nouvel effort pour relancer les négociations».Enfin, il faut savoir qu'après l'adoption d'une résolution renouvelant le mandat de la Minurso (Mission des Nations-Unies pour le Sahara occidental) jusqu'en avril 2018, le SG de l'ONU a annoncé qu'un rapport sera présenté dans 30 jours pour relancer les pourparlers entre le Front Polisario et le Maroc. De l'attitude de ce dernier dépendra l'évolution des évènements.


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