Algérie

Maroc: report du procès en appel des journalistes Radi et Stitou au 27 janvier



Le procès en appel des journalistes marocains Omar Radi et Imad Stitou, prévu jeudi à la Cour de Casablanca, a été reporté au 27 janvier prochain."L'audience des journalistes Omar Radi et Imad Stitou d'aujourd'hui a duré quelques minutes", selon la page Facebook Free Omar Radi, notant que le procès a été reporté pour le 27 janvier 2022 à 11 heures.
Radi, journaliste d'investigation et militant des droits humains, a publié des articles sur l'accaparement de terres publiques par des spéculateurs. Il est également à l'origine de l'éclatement du scandale de corruption dit des "serviteurs de l'Etat" qui a éclaboussé près de cent (100) personnes, notamment des officiels de haut rang.
En juillet 2020, il a été arrêté pour "viol" et "atteinte à la sûreté de l'Etat". Des accusations que le journaliste de 35 ans, condamné à 6 ans de prison en première instance, ne cesse de réfuter.
La détention d'Omar Radi est "injuste" et "contraire à la loi en vigueur", assure la défense.
Le 25 novembre dernier, l'organisation Human Rights Watch (HRW) a dénoncé les conditions dans lesquelles il a été condamné par le Tribunal de première instance de Casablanca.
"Son procès a été entaché de nombreuses irrégularités. Le tribunal a refusé sans motif valable d'entendre les témoins à décharge de Radi, ainsi que d'autoriser ses avocats à interroger un témoin à charge cité par le ministère public", avait déploré l'organisation.
"Après des années de harcèlement policier suivies d'un simulacre de procès, Omar Radi entame actuellement sa seconde année derrière les barreaux", s'est notamment indigné Eric Goldstein, directeur par intérim de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à HRW.
Son confrère Imad Stitou a été condamné à un an de prison dont six mois ferme pour complicité de viol dans la même affaire, après un témoignage fait par ce journaliste corroborant la version des événements de M. Radi.
Les peines des deux journalistes ont été assorties d'un dédommagement de 200.000 dirhams (environ 19.000 euros) à la partie civile, avec une contribution à hauteur d'un tiers pour M. Stitou.


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