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Maroc : Qu'il est dur de redescendre sur terre Sports : les autres articles


Maroc : Qu'il est dur de redescendre sur terre Sports : les autres articles
Après le Sénégal, le Maroc est le second gros bras qui quitte la CAN 2012 sur la pointe des pieds.
A leur arrivée à Libreville, les Lions de l'Atlas étaient présentés comme de potentiels favoris du tournoi. Deux matches et autant de défaites ont suffi pour les renvoyer à leurs chères études. Dans le camp marocain, la déception était grande. En conférence de presse d'après-match, le coach Eric Gerets s'est présenté devant les journalistes la mine abattue et le visage fermé. «Je suis déçu par le résultat de ce soir qui signe la fin de notre parcours dans cette compétition. Nous sommes venus avec l'ambition de jouer les grands rôles, et au final on est contraints de rentrer à la maison après seulement deux matches. Je crois que sur l'ensemble de nos deux matches, l'équipe a étalé beaucoup de qualités avant de déchanter en seconde période. Le moment du bilan a sonné», évitant soigneusement d'égratigner ses joueurs.
Le capitaine Houcine Khardja qui a marqué les 3 buts du Maroc (1 face à la Tunisie et 2 contre le Gabon) est resté digne dans la défaite. «Il ne sert à rien de faire le procès de cette jeune équipe. Je demande aux journalistes de ne pas trop forcer sur les joueurs. Ils sont jeunes et la plupart d'entre eux c'est la première fois qu'ils participent à une CAN. Je pense qu'il faut être indulgent avec eux. Dans ce groupe, il y a de la qualité.»Cet avis n'est pas partagé par tous les Marocains qui se sont déplacés au Gabon. Des confrères marocains, pas du tout contents de la tournure des événements, ont vite remis en cause les choix de leur coach belge.
Ils lui ont reproché de ne pas avoir trop mis l'accent sur le collectif en privilégiant l'individualisme au détriment du groupe. Eric Gerets, qui s'était montré à son avantage lors de ses premières sorties à Libreville, s'est interdit de verser dans les calculs et spéculations qui entourent son avenir à la tête des Lions de l'Atlas «Nous avons accompli du chemin depuis un an. Après la qualification à la CAN, il y a eu une sorte d'euphorie qui s'est installée dans tous les rangs et pas seulement dans celui des joueurs comme tentent de le faire croire certains. C'est mon premier tournoi et j'ai découvert beaucoup de choses. Il faut que j'analyse à tête reposée nos deuxièmes mi-temps. Ce n'est pas normal de lâcher ainsi des matches qu'on maîtrisait.»
C'est vrai que la seconde période face au Gabon, tout comme celle du premier match contre la Tunisie, a de quoi inquiéter le coach belge, «nous avons déjoué au moment où il fallait maintenir le rythme de la première mi-temps. Cela n'a pas été fait et je suis incapable, maintenant, d'avancer la moindre explication. En football, il y a des choses qu'on ne peut expliquer.» Expliquer la débâcle, c'est le difficile exercice qui l'attend à son retour au royaume. Les supporters marocains et une partie de la presse l'attendent de pied ferme.
En quittant le stade de l'Amitié sino-gabonaise, vendredi, un confrère marocain a lâché ce commentaire : «Au-delà de cette douloureuse élimination, ce qui nous a fait le plus mal, c'est cette incapacité du groupe à se surpasser dans une grande occasion. Nous sommes venus au Gabon avec des certitudes et nous repartons avec beaucoup d'inquiétudes' à quelques mois du duel contre la Côte d'Ivoire dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2014.» Depuis vendredi soir, le Maroc a peur. Il pensait avoir exorcisé ce sentiment après la large victoire contre les Verts. Il va devoir réviser ses fondamentaux s'il veut aller au Bresil. D'ici là, Eric Gerets survivra-t-il à la fronde '
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