Les transporteurs routiers marocains ont décidé mercredi de prolonger de 48h leur grève observée depuis trois jours pour protester contre la hausse des prix des carburants, notamment du gasoil, sur fond de grogne sociale dans plusieurs secteurs."Nous prolongeons la grève car nos revendications sont restées sans réponse de la part du gouvernement", a déclaré Mounir Benazouz, secrétaire général du Syndicat national des professionnels du transport routier, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), une des principales centrales syndicales du Maroc.
Les grévistes exigent le plafonnement des prix des carburants et des marges bénéficiaires des distributeurs d'hydrocarbures depuis l'envolée des prix à la pompe.
Un sixième syndicat s'est joint depuis mardi au mouvement, suivi par 75% des transporteurs de marchandises, selon M. Benazouz. Les taxis sont également touchés par la grève.
Le gouvernement d'Aziz Akhannouch critiqué pour son inaction est sous pression depuis plusieurs semaines devant la montée du mécontentement social. A Casablanca, la mégapole économique, le tarif du litre d'essence sans plomb approchait les 13 dirhams (1,21 euro) tandis que l'indispensable gasoil dépassait 11 dirhams (1,02 euro), des prix records.
La flambée des prix ne touche pas que les carburants mais aussi des denrées de base, ce qui a provoqué des manifestations contre la cherté de la vie à travers le pays. Le taux d'inflation a augmenté de 3,1% sur un an en janvier au Maroc.
En outre, après deux années de crise sanitaire, le royaume chérifien est frappé par une sévère sécheresse alors que son économie est très tributaire du secteur agricole, premier contributeur au PIB, à hauteur de 14%.
Le secteur de l'éducation connaît lui aussi une grève d'enseignants contractuels qui a beaucoup impacté la scolarité des élèves, suscitant la colère des parents qui se sont plaints de ces grèves continues.
Dans ce sens, une association de parents d'élèves a envoyé une correspondance à la direction régionale de l'éducation nationale pour dénoncer cette situation et exiger "une solution dans les plus brefs délais, afin que les enseignants reprennent leur travail".
Les parents d'élèves ont exigé que le ministère de l'Education assume sa responsabilité et traite sérieusement ce dossier. "Nous ne connaissons ni enseignants contractuels ni officiels. Tout ce que nous savons, c'est que nos enfants doivent bénéficier d'une bonne scolarité", ont-ils écrit.
La Coordination nationale des enseignants contractuels a décidé de prolonger sa grève nationale jusqu'à ce jeudi, pour protester contre la "sourde oreille" que font les autorités concernées. Un communiqué de la coordination annonce, par ailleurs, une nouvelle grève les 21, 22 et 23 mars.
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Posté Le : 10/03/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz