Maroc: Les premières pluies redonnent de l'espoir aux agriculteurs

Les pluies tombées sur le Maroc à la fin du mois de septembre dernier ont été une bonne nouvelle pour les agriculteurs marocains après une période de canicule dépassant parfois les 40° dans certaines régions, laissant dans la sécheresse la majorité des terres agricoles. Mohamed Belâouchi, de la Direction météorologique nationale marocaine, a expliqué qu'avec l'arrivée des premières pluies automnales, la situation météorologique commence à changer. Les précipitations ont atteint 24 mm dans la ville de Tan Tan, soit l'équivalent d'un mois de pluviométrie dans cette région du sud. Ces premières pluies, qui ont eu un impact positif sur l'état végétatif des terres, ont encouragé beaucoup d'agriculteurs à commencer à labourer. Des agriculteurs-éleveurs dans la région d'El Haouz de Marrakech, ont exprimé leur bonheur, mais aussi leur souhait de voir plus de pluies pour oublier et tourner la page d'une année agricole 2011-12 des plus difficiles. Quant à Rahhal, la pluie ne peut qu'être un bon signal pour toutes les activités agricoles : "Et d'autant plus quand elle tombe au bon moment". L'agriculture au Maroc constitue le socle de l'économie du pays, ou comme disent ici les Marocains "Quand il pleut, tout marche". Le ministre marocain de l'Agriculture, Abdelaziz Akhennouch, a noté pour sa part que la rareté des pluies pendant les trois mois hivernaux de 2012 ont fait chuter de près de moitié la production de céréales au Maroc par rapport à la campagne 2010-11. "Cette diminution de la production a pesé sur la croissance économique qui a été revue à la baisse par le gouvernement Benkirane, ramenant ses prévisions pour 2012 à 3% contre une croissance de 4,8% l'an dernier", a-t-il souligné. Son homologue de l'Economie et des Finances, Nizar Baraka, a tenu à préciser, le mercredi 26 septembre lors d'une émission télévisée, que les pluies conditionnent les grandes lignes prévisionnelles de la loi de finances de cette année. Le secteur agricole au Maroc assure l'emploi d'un actif sur deux, soit 45 % de la population active du pays, l'équivalent de trois à quatre millions de ruraux qui travaillent dans les activités agricoles. Le secteur assure également l'emploi d'environ 60 000 à 100 000 dans la filière de la transformation agro-alimentaire.