Algérie

Maroc - Les mauvais résultats de l'agriculture affectent la croissance au 1er semestre



Maroc - Les mauvais résultats de l'agriculture affectent la croissance au 1er semestre
La croissance économique du Maroc reste molle au 1er semestre 2012. Une faible demande étrangère et un recul important de la production céréalière ont ralenti les performances de l'économie marocaine, selon une note de conjoncture pour le mois de juillet du Haut Commissariat au Plan (HCP). Pour l'année 2012, les prévisions de la loi de finances qui tablaient sur un taux de croissance de 4,2% ont été depuis revues et corrigées à la baisse.
Au second trimestre 2012, la croissance économique du Maroc s'est établie à seulement 2,4% contre 2,8 % au premier trimestre, une baisse estimée à 0,2 point par le HCP. La contraction au deuxième trimestre de près de 9,8% de la valeur ajoutée agricole durant la même période explique ce ralentissement de la croissance économique du Maroc, selon le HCP. Au 1er trimestre 2012, la baisse de la valeur ajoutée agricole était déjà de 8,3%. Ces mauvais résultats sont imputés par le département de Lahlimi Alami Ahmed à la baisse de la production céréalière, après trois années de bonnes récoltes. Cette production a baissé de 39,1% durant campagne 2012 à 51 millions de quintaux. Une mauvaise affaire pour la caisse de compensation. Depuis le début de la campagne 2011-2012, il a été importé près de 59 millions de quintaux de céréales constitués à 49% de blé tendre, 29% de maïs, 11% de blé dur et 10% d'orge, selon l'Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL). Le HCP relève, par contre, que les activités hors agriculture ont continué à soutenir la croissance économique globale, en réalisant une hausse de 4,7% contre 4,6% au 1er trimestre 2012. Pour le troisième trimestre, une hausse de 4,8 % de la valeur ajoutée hors agriculture est anticipée par le HCP selon lequel la croissance globale se situerait, compte d'une baisse de 8,5% de la valeur ajoutée agricole à 2,9 %. Le HCP relève par ailleurs le peu de progression de la demande étrangère adressée au Maroc, qui n'a évolué que de 0,3 %, en variation trimestrielle.
Pronostics en baisse
Dans un précédent document publié en juin, le Haut commissariat marocain au Plan avait déjà mis en garde contre les effets dévastateurs d'une baisse drastique de la croissance: si rien n'est fait, le Maroc s'acheminera lentement vers un plan d'ajustement structurel (PAS) au vu des mauvaises performances économiques en 2012. Le taux de croissance du PIB, selon le HCP qui le calcule sur la base des évolutions sectorielles et de la situation chez les principaux partenaires du royaume, ne devrait pas dépasser 2,4% en 2012, contre 5% en 2011. Le gouvernement Benkirane avait déjà revu à la baisse deux fois ce taux, revenant fin mai dernier à des prévisions moins réjouissantes (3,4%) que celles annoncées lors du vote de la loi de finances en mars 2012 (4,2%). Le HCP avait prévu une croissance de 4,1% pour 2012. Depuis, les pronostics sont revus systématiquement à la baisse.
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