Algérie

Maroc- Le taux de croissance ne dépasserait pas 3% en 2012, prédit le Centre marocain de conjoncture



Maroc- Le taux de croissance ne dépasserait pas 3% en 2012, prédit le Centre marocain de conjoncture
Le Centre marocain de conjoncture indique qu'à l'origine de la faiblesse de la croissance en 2012 se trouvent aussi bien la crise de la dette qui frappe la zone euro que le ralentissement de la demande intérieure et les mauvaises performances annoncées du secteur agricole. L'investissement public a un faible impact sur l'emploi et le pouvoir d'achat, estime-t-il, mettant en cause le « modèle de croissance » actuel, « basé sur le développement sectoriel, la libéralisation du marché et l'ouverture commerciale ».
La croissance économique du Maroc sera « faible » en 2012 et devrait se situer aux alentours de 3%, selon les estimations du Centre marocain de conjoncture (CMC) présentées mercredi à Casablanca
Cette faiblesse est attribuée à des facteurs externes, particulièrement la crise de la dette qui secoue la zone euro, et les difficultés économiques, financières et sociales assez importantes que connaissent des pays comme la France et l'Espagne, a expliqué le président du CMC, Habib El Malki, lors d'un point de presse consacré à la présentation des « perspectives de croissance dans le cadre du nouveau contexte 2012-2013 ».
Elle est due également au ralentissement de la demande intérieure et à la particularité de cette année agricole, a ajouté M. El Malki, précisant que vu le poids des activités agricoles dans l'ensemble du système productif national, le taux de croissance global de l'économie peut être facilement amputé de près de deux points.
A cet effet, M. El Malki a souligné qu' « il faut revoir le modèle de croissance économique suivi par Maroc depuis près de 15 ans », et ce pour, d'une part accélérer le rythme de croissance économique et, d'autre part, renforcer la cohésion sociale.
Ce modèle triptyque basé sur le développement sectoriel, la libéralisation du marché et l'ouverture commerciale montre des signes d'essoufflement, a-t-il dit, donnant dans ce sens l'exemple du faible impact de l'investissement public sur l'emploi, le pouvoir d'achat et la croissance économique.
Un taux de croissance de 4,1% en 2013
Pour remédier à cette situation, le CMC propose de « jeter les bases d'un modèle de croissance inclusive pour élargir le marché et la demande intérieurs ainsi que revoir la stratégie de l'investissement public pour accroître sa productivité et son efficience ».
M. El Malki a préconisé également de « continuer la réforme fiscale pour garantir plus d'équité et chercher à donner un nouveau souffle aux couches sociales moyennes ». Il a, par ailleurs, prôné d'aller au-delà des politiques sectorielles fragmentées et mettre en place des politiques cohérentes dans les domaines de la santé, du logement, de l'éducation et de l'emploi.
S'agissant des perspectives de l'année 2013, le CMC relève que, compte tenu des prévisions de la conjoncture internationale et dans l'hypothèse d'un retour à des conditions climatiques plus favorables, l'économie nationale pourra retrouver le chemin de la croissance en 2013 avec un taux prévisionnel de 4,1%.
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