Algérie

Maroc: le moral des ménages s'est fortement dégradé au 1er trimestre 2022



Le moral des ménages au Maroc s'est fortement dégradé au premier trimestre 2022, sur fond de grogne sociale liée à la flambée sans précédent des prix du carburant et des produits alimentaires, conjuguée à une absence de réaction du gouvernement.Selon les résultats de l'enquête permanente de conjoncture menée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), l'indice de confiance des ménages portant sur la perception par ces derniers de l'évolution du niveau de vie, du chômage, de l'opportunité à effectuer des achats durables et de leur situation financière, enregistre "son niveau le plus bas depuis 2008".
"L'indice de confiance des ménages (ICM) s'est ainsi établi à 53,7 points, au lieu de 61,2 points enregistrés le trimestre précédent, et 68,3 points une année auparavant", précise le HCP, notant que "le recul du niveau de confiance des ménages au cours de ce trimestre procède de la détérioration de tous les indicateurs qui le composent, et ce, autant par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de l'année passée".
D'après les résultats de cette enquête, "75,6% des ménages déclarent une dégradation du niveau de vie au cours des 12 derniers mois, 15,7% un maintien au même niveau et 8,7% une amélioration".
L'enquête fait ressortir, en outre, que "87,4% contre 4,6% des ménages s'attendent à une hausse du chômage au cours des 12 prochains mois" alors que "76,5% contre 9,8% considèrent que le moment n'est pas opportun pour effectuer des achats de biens durables".
Quant à l'évolution de leur situation financière au cours des 12 derniers mois, "56,9% contre 6,0% des ménages considèrent qu'elle s'est dégradée".
L'enquête précise, entre autres, qu'au cours de la même période, "les prix des produits alimentaires devraient continuer à augmenter selon 76,9% des ménages contre 2,8% seulement qui s'attendent à leur baisse".
Les résultats de l'enquête menée par le Haut-Commissariat au Plan au Maroc interviennent au moment où de plus en plus de voix s'élèvent dans le royaume pour dénoncer le manque de réaction du gouvernement Akhannouch quant à la hausse des prix du carburant et des produits alimentaires.
Ainsi, le chef du groupe parlementaire du parti "Mouvement populaire", Idriss Al-Santissi, a récemment condamné l'absence des ministres lors des plénières et des réunions des commissions permanentes du Parlement, à l'origine du report de l'examen de plusieurs décisions.
Il a notamment cité l'absence injustifiée de la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, lors de la réunion de la commission des finances où elle était attendue pour éclairer l'opinion publique sur la flambée sans précédent des prix des produits alimentaires et la stratégie adoptée par le gouvernement pour y faire face.
Plusieurs députés ont également souligné que "le pouvoir d'achat des ménages, sévèrement affecté par la crise sanitaire de la Covid-19, est désormais à son plus bas niveau au royaume".


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