Algérie

Maroc : Le journaliste emprisonné Omar Radi saisit l'ONU



Le journaliste marocain Omar Radi a saisi, mardi, le Groupe de travail des Nations unies contre la détention arbitraire pour réclamer un procès équitable, a indiqué dans un communiqué le cabinet d'avocats Bourdon.La démarche de Radi, dont la prochaine audience est prévue vendredi, 16 juillet, a été effectuée par le biais de ses avocats belges et français, William Bourdon, Christophe Marchand et Nicolas Cohen, en coordination avec son avocat marocain, Miloud Kandil, selon le communiqué.
L'organisme saisi par Omar Radi a déjà émis plusieurs avis concernant le Maroc. Il est mandaté par l'ONU et regroupe des experts indépendants des droits humains qui enquêtent en toute indépendance sur des cas d'arrestation et de détention arbitraire qui peuvent être en violation du droit international.
Il est rappelé dans le communiqué que Omar Radi se trouve actuellement en détention préventive depuis 311 jours. Ses avocats réclament qu'il soit jugé de manière équitable avec toutes les garanties dues à toute personne poursuivie, et réclament également son acquittement et sa remise en liberté.
Le reporter au ton critique, âgé de 34 ans, est poursuivi pour "viol" et "atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat" avec "financement de l'étranger", deux affaires différentes, instruites et jugées conjointement.
Son procès s'est poursuivi mardi à huis clos à la Cour d'appel de Casablanca.
Le Comité local de Casablanca pour la liberté du journaliste, a vivement dénoncé la tenue, mardi à huis clos, de l'audience.
La décision de la Cour, dans le dossier des journalistes Omar Radi et Imad Stitou, de tenir l'audience à huis clos "remet en cause le principe du procès équitable et viole l'article 123 de la Constitution et demeure dépourvue de justifications suffisantes et convaincantes", indique le comité.
Cette décision, souligne le Comité, "réaffirme le caractère politique du dossier et la volonté de certaines parties de limiter l'accès à l'information de l'opinion publique nationale et internationale qui suivent les détails de ce dossier dont la nature politique et revancharde est devenue claire".
"Nous renouvelons notre appel pour que le pouvoir judiciaire traite cette affaire de manière indépendante et impartiale et qu'il lève la confidentialité des audiences dans le respect de la Constitution et des traités internationaux", conclut le communiqué.
Dans un rapport détaillé publié lundi, l'Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l'Homme, a déclaré que les autorités marocaines ont "sévèrement restreint", depuis des années, la liberté d'opinion et d'expression et la liberté de la presse, et ont utilisé des méthodes "illégales" pour détenir, poursuivre et diffamer des activistes et des journalistes.
Selon l'organisme, les autorités du Maroc détiennent ou poursuivent toujours 21 journalistes et militants des droits civils et humains pour avoir exprimé leurs opinions à travers les médias ou les réseaux sociaux.


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